Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Ce fut une étrange conférence de presse. Donald Trump n'a porté son oreillette qu'à la fin de l'exercice. Il n'a donc pas compris l'intervention ni les plaisanteries du Premier ministre japonais. Sur le fond des dossiers, peu de détails, Washington et Tokyo s'entendent à merveille.
Les deux pays vont travailler ensemble sur la liberté de navigation dans le sud de la mer de Chine, allusion à Pékin. Ils vont faire face à la menace nord-coréenne, et les Japonais vont investir aux Etats-Unis. Pas un mot sur le déficit commercial, qui contrariait tant Donald Trump alors candidat.
Enfin, sur le retrait de l'Amérique de l'accord transpacifique, Shinzo Abe a expliqué que les deux pays allaient bâtir un nouveau cadre pour approfondir le dialogue.
Le président des Etats-Unis avait semble-t-il, hâte que cette conférence se termine. Shinzo Abe a dû intervenir pour qu'un second journaliste japonais, c'est la tradition, puisse poser une question. Donald Trump a invité le Premier ministre à Mar-a-Lago (propriété de Donald Trump en Floride). Ce dernier lui a offert un précieux club de golf dont la valeur s'élève à 4 000 dollars et qui n'est fabriqué qu'au Japon.
Le président Trump a insisté, il a un lien personnel avec Shinzo Abe. « Quand je suis allé l'accueillir à sa voiture, j'ai failli lui serrer la main, puis je l'ai attrapé pour une accolade, car c'est comme ça que je le sentais, nous avons un vrai lien. Partons pour la Floride ! »
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