Depuis le début du mois, les affrontements entre prisonniers ont déjà fait plus de 130 morts dans les prisons brésiliennes, des morts très violentes : décapitations, éviscérations, etc.
La situation, particulièrement grave dans la ville de Natal, a amené le gouverneur de l’Etat de Rio Grande do Norte à demander l’aide de l’armée. Le week-end dernier, après l’assassinat de vingt-six prisonniers dans le pénitencier d’Alcaçuz, décision avait été prise de transférer 220 détenus du « Syndicat du crime RN » dans une autre prison de l’Etat. Ce que le gang n’a pas apprécié, et jeudi 19 janvier, les violences ont repris de plus belle dans la prison mais aussi dans la ville de Natal et dans d’autres localités de l’Etat. Une vingtaine de bus, six voitures et un camion ont ainsi été incendiés. Et aujourd’hui encore les prisonniers circulent librement entre les murs d’Alcaçuz.
Pour autant, le ministre de la Défense a indiqué que les militaires appelés à Natal n'étaient pas là pour rétablir l’ordre dans la prison ou affronter les factions qui ont causé de nombreux dégâts dans la ville : ils se contenteront de patrouiller dans la ville pour faire revenir l’ordre.
La situation est explosive dans plusieurs prisons du pays, depuis que le PCC de Sao Paulo s’oppose au Commando Vermelho de Rio de Janeiro et à ses alliés pour contrôler l’approvisionnement en cocaïne de tout le Brésil.
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