A la Une : les adieux à Barack Obama

Ce mercredi 18 janvier, Barack Obama a tenu sa dernière conférence de presse à la Maison Blanche. Pour ce dernier rendez-vous avec les médias en tant que président des États-Unis « Barack Obama débordait d’optimisme » souligne USA Today. « Tout en mettant en garde son successeur », ajoute le New York Times qui explique en Une que tout le monde est désormais averti des lignes rouges que la nouvelle administration n’a pas intérêt à franchir si elle ne veut pas voir le bientôt ex-président revenir sur le devant de la scène politique pour défendre les valeurs américaines. 

C’est donc l’heure des adieux, et après toutes les analyses (pas toujours positives) sur la présidence Obama que la presse américaine a publié ces dernières semaines, certains n’hésitent pas aujourd’hui à lui déclarer une dernière fois leur flamme :

Le Peoria Journal Star, un quotidien de l’Illinois écrit : « La présidence Obama a été cohérente. Même certains de ces plus virulents adversaires concèdent que ce président et sa famille ont apporté de la grâce, de la dignité et de l’éloquence à la Maison Blanche ».

Le New York Times donne la parole à ses lecteurs. « Sa compassion avec tous, y compris avec ceux qui ont été en désaccord avec lui, va me manquer. Et plus encore son incroyable capacité de laisser à côté ses sentiments personnels pour se concentrer sur l’objectif et sur la meilleure façon de l’atteindre », estime John, du Nouveau-Mexique. « Son don d’orateur, couplé à une intelligence saillante, ont servi à consolider la crédibilité de Barack Obama en tant que brillant dirigeant de la Nation la plus visible du monde », s’enthousiasme Robert du Tennessee.

Mais il y a aussi des voix plus critiques comme celle de Sidney, un habitant de Chicago qui écrit : « L’élément le plus significatif de l’héritage Obama est probablement l’élection de Donald Trump. Que s’est-il passé durant sa présidence pour que le processus politique américain s’effondre ainsi ? Au final, Barack Obama n’aura pas réussi à imposer une autorité politique ferme. Son style a toujours été : "diriger par-derrière". Ce style est peut-être adapté pour un président d’université, mais pas pour le président des États-Unis. Et la victoire de Donald Trump n’est rien d’autre que sa renonciation politique ».

Colombie : le gouvernement et l’ELN annonce pourparlers de paix
 
Est-ce un nouveau pas pour la paix en Colombie ? Le gouvernement de Bogota et la deuxième guérilla du pays ont en tout cas annoncé hier l’ouverture des négociations officielles et ceci à partir du 7 février prochain.
 
L’annonce a été faite par les deux délégations dans la capitale équatorienne, Quito, qui a accueilli ces dernières semaines les pourparlers préliminaires. Selon El Tiempo, la guérilla va finalement libérer, le 2 février, son dernier otage, l’ex-député Odin Sánchez. C’était, comme le rappelle le journal, l’une des conditions du gouvernent avant l’ouverture de négociations de paix avec la guérilla. De leur côté, les autorités colombiennes vont gracier, en échange, deux guérilleros.

La presse colombienne se montre pourtant encore prudente aujourd’hui. « Ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement tente d’impliquer la guérilla ELN dans un processus de paix. Mais jusqu’à présent toutes les tentatives se sont soldées par des échecs. Ce qui explique que l’optimisme à l’annonce de ces nouveaux pourparlers, soit plus que modéré, y compris au sein du gouvernement », explique El Tiempo.

« Le processus qui s’annonce sera difficile », estime aussi El Espectador. « Mais il est inévitable. Car pour pouvoir appliquer l’accord de paix conclu avec les FARC, il est indispensable que l’ELN contribue à garantir la stabilité du cessez-le-feu, à délimiter le danger de la dissidence entre guérillas et à faciliter la participation politique, la solution du problème des drogues et la réforme rurale. Tous ces aspects nécessitent un engagement pour la paix de l’ensemble de l’insurrection ».

Un frère et un fils du président Jimmy Morales ont été arrêtés hier. Ils sont soupçonnés de corruption, de fraudes et de blanchiment d’argent, rapporte Prensa Libre. Tous deux sont mis en cause dans une affaire de faux contrats d’alimentation pour le compte du Registre général de la Propriété, l’équivalent plus au moins du cadastre en France. Les deux membres de la famille du président ont été placés en détention provisoire. Pour rappel : Jimmy Morales, un ancien acteur, a été élu en 2015 sur la promesse de faire le ménage dans ce pays gangrené par la corruption. 

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