Avec notre envoyée spéciale à Davos, Mounia Daoudi
La voix des Etats-Unis s'appelait encore ce mercredi dans la station de ski suisse de Davos Joe Biden. « Je suis encore vice-président des Etats-Unis pour 48 heures. Ensuite, je vais vous dire ce que je pense, comme je l’ai toujours fait au cours de ces 44 dernières années », a déclaré l'intéressé devant les participants du Forum économique mondial de Davos.
A son arrivée, Joe Biden fut très longuement applaudi. C'était son dernier discours officiel en tant que vice-président américain, et il n’a pas manié la langue de bois. D’entrée de jeu, il a prévenu les journalistes présents qu’il ne parlerait pas de la transition en cours à Washington, car pour lui, le leadership de son pays n’est plus déterminant face aux incertitudes qui secouent le monde !
Aujourd’hui, les pays démocratiques doivent s’unir, a dit Joe Biden, pour « défendre leurs valeurs ». Et un pays constitue à ses yeux une menace : la Russie de Vladimir Poutine. Moscou cherche à semer la zizanie entre pays européens pour étendre sa sphère d’influence. Ce pays est accusé d'encourager les séparatismes, de s’appuyer sur les mouvements politiques extrêmes, d'utiliser la corruption...
Des mots très durs, surtout quand le vice-président affirme que la Russie est intervenue dans les élections politiques américaines et qu’elle l’a déjà fait en Europe.
Joe Biden a donc appelé à la vigilance sur le Vieux Continent, où plusieurs scrutins sont attendus cette année. D'ailleurs, le vice-président américain, qui quitte ses fonctions vendredi, a prévenu qu’il continuera à se battre pour les valeurs démocratiques et en faveur d’une mondialisation plus juste.
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