Colombie: le président Santos annonce des négociations de paix avec l'ELN

Présent à Davos, au Forum économique mondial, le président colombien Juan Manuel Santos, a annoncé l'ouverture, début février prochain de négociations de paix avec la guérilla guevariste ELN.

Après le processus de paix en cours de finalisation avec l’autre mouvement de guérilla, celui des FARC signé le 24 novembre dernier, Juan Manuel Santos, prix Nobel de la paix en 2016 précisément pour les négociations finalisées avec la guérilla, a déclaré mercredi 18 janvier que cet accord pour des négociations était le fruit de trois années de discussions.

Début février, le 7 ou le 8 selon les sources, s’ouvrira à Quito la capitale de l’Equateur qui avait déjà accueilli les discussions préalables, la phase publique de négociations. « Je peux vous dire que nous sommes arrivés à un accord et je voudrais dire que c'est une très bonne nouvelle pour le pays, a déclaré hier mercredi 18 janvier le président colombien à Davos, car nous essayons d'ouvrir ces négociations officielles depuis plus de trois ans et cela a été un processus très difficile; mais la deuxième étape qui doit commencer le mois prochain est extrêmement importante car cela nous permettra d'arriver à une paix totale, pas seulement avec les FARC mais aussi avec l'ELN.

Je voudrais saisir cette occasion pour remercier le gouvernement équatorien et le président Correa, ce dernier nous a beaucoup aidés en hébergeant les négociations et en facilitant tout le processus. Depuis Davos, je voudrais remercier le peuple équatorien et le gouvernement de l'Equateur car ils nous ont beaucoup aidé à préparer ces négociations officielles qui doivent commencer avec l'ELN.»

Ces discussions ouvertes sont toutefois soumises à la libération préalable d’un otage détenu par l’ELN, l’ex-député Odín Sánchez, âgé de 61 ans. Ancien député du Choco, le parlementaire s'était livré à la guérilla, en avril dernier, en échange de son frère malade, détenu dans la jungle par l'ELN depuis trois ans.

Odín Sánchez devrait être remis en liberté le 2 février en échange de la libération par Bogota de deux guérilleros capturés mais de précédentes annonces de libération n'avaient pas été suivies des faits.  

La guérilla de l'ELN compte moins de combattants que les FARC : 1200 contre environ 6000. Se revendiquant castriste, elle a une assise sociale comparable à la précédente et est implantée notamment dans les syndicats et les milieux universitaires.

→ à (re)lire: L’Armée de libération nationale: l’autre guérilla de Colombie

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