Avec notre correspondante à Bogota, Marie Eve Detoeuf Bogota
Premier bilan en demi-teinte pour cet accord de paix. Un point positif : le cessez-le-feu bilatéral décrété fin août a été respecté. Deux guérilleros sont morts au cours d’un incident confus, mais pas un soldat, pas un civil n’a été tué depuis quatre mois. Une ombre au tableau cependant : la dissidence de cinq chefs guérilleros mi-décembre. Ils ont été immédiatement expulsés par la direction de l’organisation, mais la question de leur pouvoir de nuisance militaire et politique se pose.
Autre point positif : la loi d’amnistie pour les guérilleros coupables de délits politiques. Elle a été votée par le Congrès, ce 28 décembre. C’était une des conditions posées par les FARC pour cantonner leurs troupes et entamer leur désarmement. Celui-ci devrait être terminé d’ici à six mois. Problème là aussi : les 27 zones où les guérilleros ont accepté de se regrouper – qui sont des zones très retirées - ne sont pas prêtes. Tout manque : les voies d’accès, les logements, l’électricité, le tout- à- l’égout. Tout.
Le calendrier du désarmement va prendre du retard. Et ce n’est que le point de départ de la mise en œuvre de la paix.