Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
« Quand l’Amérique donne sa parole, elle la respecte avec ses alliés. » C’est ainsi que le général Mattis, qui devrait être le futur ministre de la Défense, envisage l’accord sur le nucléaire iranien.
Mike Pompeo, qui est en piste pour diriger la CIA, partage cette analyse : respecter l’accord en restant vigilant. « Les Iraniens sont des tricheurs professionnels, a-t-il affirmé. Vous avez ma parole que je vais continuer à renforcer la surveillance et faire tout ce que je peux pour diminuer le risque. »
Sur la Russie aussi, les deux hommes, auditionnés séparément, sont sur la même ligne. Le général Mattis parle d’expérience : « Nous avons souvent essayé d’avoir des relations positives avec la Russie, et nous avons rarement réussi. Monsieur Poutine essaie de briser l’Alliance atlantique. »
Les deux futurs hauts responsables américains en harmonie, mais pas exactement dans la ligne fixée par Donald Trump. Ce dernier a promis de revenir sur l’accord iranien et affiche son souhait de se réconcilier avec Vladimir Poutine.
Idem sur la torture, ni le futur chef du Pentagone ni celui de la CIA n’envisagent un retour à ces méthodes. Reste à voir comment ces deux fortes personnalités choisies par Donald Trump vont travailler avec un président élu qui ne semble pas partager leurs analyses sur des dossiers essentiels pour les Etats-Unis.