A la Une: carnage dans une prison brésilienne

Le massacre dans la prison de Manaus est bien sûr à la Une de tous les journaux. Avec notamment ce témoignage d’un juge qui a négocié avec les détenus et qui a été l’un des premiers à entrer dans l’enceinte de la prison. « J’ai vu des corps empilés, écartelés, des corps sans bras, sans jambes ni têtes, une véritable barbarie, une scène dantesque », raconte Luis Carlos Valois dans les colonnes de la Folha de Sao Paulo.

L’identification des corps prendra six jours, explique un responsable du gouvernement de l’État d’Amazonie. Selon le site d’information G1, des dizaines de familles attendent toujours devant le pénitencier, pour avoir des nouvelles de leurs proches. Leur espoir, c’est qu’ils ne figurent pas parmi les morts, mais parmi les 80 détenus qui ont pris la fuite.

Les autorités ont annoncé des investissements dans la sécurité des prisons

Le ministre de la Justice Alexandre de Morais veut débourser l’équivalent de 500 000 euros pour acheter des scanners corporels et des brouilleurs de téléphones. Environ 10 millions d’euros seront consacrés pour la construction et le réaménagement des établissements pénitentiaires. La prison Compaj où a eu lieu la tuerie compte plus de 1000 détenus, soit le triple de sa capacité, précise Folha de Sao Paulo. Selon le gouverneur de l’État d’Amazonie, José Melo, le massacre dans le pénitencier de Manaus n’était pas un « fait isolé ». Il faisait partie d’un « mouvement national » des bandes criminelles pour le contrôle des prisons.

Le gouverneur qui est lui-même épinglé par le journal O Globo. Le quotidien rappelle à ses lecteurs que José Melo est soupçonné d’avoir reçu le soutien d’une organisation criminelle liée au trafic de drogue. Dans un enregistrement audio datant de 2014, un proche du gouverneur, alors en pleine campagne électorale, promet lors d’une conversation avec un trafiquant de drogue de ne pas déranger les affaires de sa bande. En échange, le criminel lui assure un apport de 100 000 voix pour l’élection du gouverneur.

Plus de 200 personnes mortes dans les accidents de la route

Au Brésil, 225 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la route entre Noël et le jour de l’an. Un bilan certes très lourd, mais la tendance est à la baisse par rapport à l’année précédente, selon O Globo.

Rentrée politique au Congrès américain

Le 115e Congrès de l’histoire américaine prend ses fonctions aujourd’hui. « L’agenda de ce congrès, entre les mains des républicains, est le plus conservateur depuis des décennies », prévient le Los Angeles Times. L’une de ses priorités : abroger la réforme de la Santé. « Le Congrès ne devrait pas dilapider cette loi », s’exclame le Seattle Times. « En fournissant une couverture de santé à des millions d’Américains, cette réforme a rempli sa mission. La preuve : jamais autant de clients n’ont signé l’assurance santé que depuis l’élection de Donald Trump qui menace de la supprimer ».

Et le journal local de Californie, Sacramento Bee, conclut : « Au lieu de priver 20 millions d’Américains de leur couverture de santé, les élus feraient mieux de s’attaquer aux maux qui coûtent une fortune au système de santé. Exemple : les drogues ».

Les Mexicains en colère contre la hausse du prix de l’essence

Les protestations se multiplient depuis le 1er janvier après la hausse de 20 % du prix de l’essence. Cette mesure a été prise dans le cadre de la dérégulation du secteur de l’énergie, décidée par le président Peña Nieto en 2014. Mais la pilule a du mal à passer.

Selon le journal El Universal, les manifestations s’étendent dans le pays. Une trentaine de villes sont touchées par la grogne des usagers qui bloquent des routes et des stations-service. 2017 sera définitivement plus cher pour les Mexicains, car la libéralisation du secteur de l’énergie entraîne aussi l’augmentation des tarifs de l’électricité. C’est à lire dans le journal La Jornada.

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