Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Devant le ministère des Affaires étrangères, les militants d'extrême gauche manifestent. Ils sont venus soutenir Delcy Rodriguez, la chef de la diplomatie vénézuélienne, qui les rejoint après avoir été reçue par son homologue argentine Susana Malcorra.
Celle-ci lui a confirmé qu'elle ne pouvait participer à la réunion du Mercosur puisque son pays en avait été exclu. Rodriguez proteste publiquement et annonce qu'elle forcera la porte de la réunion. Mais, quand elle se présente à nouveau au ministère, quarante-cinq minutes après le début de la rencontre, on lui fait savoir que celle-ci est terminée.
Un long chemin
Le Venezuela est-il exclu définitivement du Mercosur ? Non, a répondu Susana Malcorra : « Le Venezuela n'a plus droit de participer et de voter jusqu'à ce qu'il prouve qu'il remplit les engagements qu'il a assumés en intégrant le Mercosur en 2012. Mais il n'y a aucune volonté de la part du Brésil, du Paraguay et de l'Argentine d'exclure le Venezuela sans tenir compte de son point de vue. »
Chacun a joué son rôle et l'incident grave a été évité. Reste que le Venezuela n'est pas près de réintégrer le Mercosur. Au-delà des questions techniques qui ont justifié sa mise à l'écart, le pays de Nicolas Maduro est devenu indésirable pour ses voisins.