Pour justifier sa décision, le président Nicolas Maduro explique que des milliards de bolivars sous la forme de billets de 100 sont entre les mains des « mafias internationales » qui opèrent depuis la Colombie.
De fait, le Venezuela est plongé dans un grave marasme économique. Privé des revenus du pétrole, le pays manque de tout, et notamment de devises et de liquidité. Les files d'attente et les queues devant les banques et les guichets automatiques ne cessent de s'allonger.
Quant à l'inflation, elle est devenue incontrôlable. Un billet de 100 bolivars permet à peine de s'acheter un bonbon. Alors plutôt que de devoir déambuler avec des tas de coupures, mieux valait éditer et mettre en circulation des billets de sommes bien plus importantes. Ainsi, des billets de 500 bolivars, puis de 1 000, et jusqu’à 20 000, seront mis en circulation dans les prochains jours. Enfin, les petites coupures seront remplacées par des pièces.
Les Vénézuéliens auront 10 jours pour aller changer leurs billets auprès de la banque centrale. Une opération qui permet aussi aux autorités de reprendre en main la circulation des petites coupures.