Ce dimanche 11 décembre 2016, le président vénézuélien a annoncé que toutes les coupures de 100 bolivars seraient retirées de la circulation. Nicolas Maduro avait auparavant signé le décret d’urgence économique officialisant ce retrait. Pour expliquer et justifier sa décision, le chef de l’État socialiste assure que des milliards de bolivars sous la forme de billets de 100 sont entre les mains des mafias internationales dirigées à partir de la Colombie, écrit le journal Correo del Orinoco.
Pour des économistes, interrogés par le journal 2001, il n’y a aucun doute : « Retirer de la circulation les billets de 100 bolivars dans un délai de 72 heures provoquera le chaos ». La population a, quant à elle, dix jours pour apporter ces billets à la Banque centrale du Venezuela. « Ce délai est intenable, étant donné que la Banque centrale n’a que deux sièges dans le pays ». Un autre économiste prévient que l’ensemble du système de paiement risque l’implosion. « La décision du président Maduro est la dernière preuve de sa désastreuse vision économique », conclut le quotidien.
En fin de semaine dernière, le chef de l’État vénézuélien avait déjà annoncé la mise en circulation de plus gros billets pour faire face à l’inflation galopante. « Cette annonce a suscité à juste titre l’angoisse de l’immense majorité des Vénézuéliens », estime aujourd’hui Ultimas Noticias. Car en imprimant de plus gros billets « Maduro et ses acolytes reconnaissent et acceptent que l’inflation au Venezuela continue à prendre de l’ampleur, et ceci de manière vertigineuse. Ceux qui payent les conséquences de cette inflation galopante sont les travailleurs du pays. Jour après jour, notre salaire perd de sa valeur. Jour après jour, nous devenons plus pauvres ». Quant à l’éditorialiste du journal El Nacional, il qualifie la politique économique et monétaire du gouvernement chaviste de « pur désastre ».
Un accord de coopération signé entre Cuba et l’Union européenne
Un accord de coopération a été signé entre Cuba et l’Union européenne à Bruxelles ce lundi. Cet accord a pu être signé « après l’abolition de la position commune qu’avait adoptée l’Union européenne en 1996 », rappelle Granma. Une position commune qui conditionnait la relation de l’Union européenne avec Cuba à une amélioration de la situation des droits de l’homme sur l’île. La Havane voyait dans l’ancien accord « une ingérence », fustigeait son « caractère unilatéral, sélectif et discriminatoire ». Exit donc la condition « droits de l’homme ». Cette fois, souligne Granma, il s’agit d’un accord qui sera « pour la première fois respectueux et avantageux pour chacune des parties ». Il s’inscrit dans la foulée du rapprochement opéré par les États-Unis.
Lors de la signature à Bruxelles en présence du ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a assuré que quoi qu’il arrive avec le nouveau président américain Donald Trump, cela n’affecterait pas les relations entre Cuba et l’Union européenne.
Donald Trump juge « ridicules » les conclusions de la CIA
Donald Trump a affirmé ce dimanche qu’il ne croyait pas aux conclusions de la CIA selon lesquelles la Russie a cherché à le faire élire le 8 novembre dernier. Le Washington Post, qui avait révélé le rapport de la CIA, rapporte aujourd’hui la réponse de l’équipe Trump : « Ces analystes (au sein de la CIA, ndlr.) sont les mêmes que ceux qui disaient que Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massive ». Réaction du quotidien : « Que Trump traîne notre agence de renseignement dans la boue pour sortir Poutine de la ligne de mire est extrêmement perturbant ».
Mais ce n’est pas tout, renchérit le New York Times. Le président élu a également expliqué qu’il ne souhaitait pas, une fois arrivé à la Maison Blanche, continuer la réunion quotidienne sur la sécurité en présence des membres des renseignements américains. « Le gouffre se creuse chaque jour davantage entre Donald Trump et les agences dont il dépendra pour définir ses priorités, comme lutter contre le terrorisme », s’inquiète le journal new-yorkais.
Haïti : le processus des contestations de la présidentielle suit son cours
« Simple formalité pour certains, première victoire pour d’autres, les requêtes des parties contestataires de l’élection présidentielle du 20 novembre ont été jugées recevables par le Bureau du contentieux électoral départemental », constate Le National.
« Cet organe des contentieux a du coup renvoyé les affaires de Jude Célestin, Jean-Charles Moïse et Maryse Narcisse (les trois candidats étant arrivés respectivement en seconde, troisième et quatrième place du premier tour, selon les résultats préliminaires) par-devant le Bureau du contentieux électoral national. Cette deuxième manche s’avère décisive pour la suite du processus électoral en cours », rappelle le quotidien haïtien, puisque « l’enjeu est l’obtention ou non de la vérification du processus de dépouillement des votes ». Ce que réclame chacun des trois candidats contestataires. Rappelons que le Conseil électoral provisoire veut annoncer les résultats définitifs le 29 janvier prochain.