Donald Trump jubile devant les salariés d'une usine de l'Indiana

Donald Trump a donné jeudi 1er décembre le coup d’envoi d’une tournée de remerciements à ses électeurs. Première étape, l’Indiana, dans lequel l’usine Carrier, spécialisée dans l’air conditionné, qui vient de renoncer à délocaliser un millier d’emplois vers le Mexique. Le président élu a raconté à la tribune comment il avait décroché son téléphone pour appeler le patron de l’entreprise.

Avec notre correspondante à Washington,  Anne-Marie Capomaccio

« J’ai appelé Hayes, le patron, je ne le connais pas. Il a décroché et il a dit : "Monsieur le président élu, comment allez-vous ?" C’est merveilleux de gagner ! Si j’avais perdu, il n’aurait pas pris mon appel ! » a-t-il lancé à Cincinnati, première étape de sa tournée de remerciements.

Donald Trump ne boude pas son plaisir. Il savoure sa victoire devant un public conquis : les employés de l’usine Carrier viennent d’apprendre que leurs postes ne sont pas délocalisés au Mexique. L’entreprise va recevoir 7 millions de dollars en divers allégements de taxes. Une incitation proposée par l’Etat de l’Indiana dont le gouverneur n’était autre que le futur vice-président, Mike Pence.

L’usine avait refusé cette offre avant l’élection, mais depuis la victoire de Donald Trump, il devenait difficile de rester sur cette position. « Les entreprises ne quitteront plus les Etats-Unis sans conséquence, a-t-il prévenu. L’une des choses que nous allons faire pour les garder ici est une baisse des impôts de 35% à 15%. »

Le discours du président élu oscille entre promesses et menaces. Promesses de baisses de taxes et menaces d’annulation de contrats fédéraux ou de fortes surtaxes sur la réimportation de tout produit fabriqué à l’étranger.

Rassembler un « pays divisé »

La journée de Donald Trump s’est terminée à Cincinnati, dans l'Ohio, par un meeting où le futur locataire de la Maison Blanche a à nouveau reçu un accueil triomphal.

Le président élu s'est engagé à rassembler « un pays divisé ». « Nous condamnons l'intolérance et les préjugés sous toutes leurs formes. Nous dénonçons toute la haine et rejetons avec force le langage d'exclusion et de séparation », a-t-il ajouté, en tendant la main aux démocrates, force d'opposition au Congrès.

Donald Trump a aussi annoncé qu'il nommerait le général James Mattis, ancien commandant militaire de troupes américainesen Irak et en Afghanistan, à la direction du département de la Défense. Ce sera le premier ex-général à devenir secrétaire à la Défense depuis George Marshall en 1950 sous la présidence de Harry Truman.

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