A la Une: Crash d’avion, la Colombie partage le deuil avec le Brésil

Alors que l’enquête sur l’accident se poursuit, un vibrant hommage a été rendu au club brésilien de Chapecoense. Plus de 100 000 personnes se sont réunies dans le stade de Medellín pour une cérémonie en honneur aux victimes du crash. C’est en Une de l’hebdomadaire Semana. « Le football n’a pas de frontières », peut-on lire sur une immense banderole affichée dans le stade. Et tout le monde chante Vamos Chape, (« Allez Chape »), « un geste inoubliable », écrit le journal brésilien Zero Hora. La délégation brésilienne présente lors de la cérémonie n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude pour la solidarité et le deuil partagé… « obrigada Colômbia » est devenu l’un des hashtags les plus partagés sur les réseaux colombiens.

Avec un clin d’œil aux hommages à Fidel Castro, El Colombiano, journal de Medellín, titre « La Colombie dit "hasta siempre", et cela avec tout son cœur ». Dans la presse brésilienne, la douleur face à la tragédie qui a frappé le club de Chapecoense a désormais un visage et un nom : Richard, un jeune supporteur de 7 ans. Vêtu du maillot vert de son équipe préférée, il est assis dans les tribunes du stade Conda, il est seul, la tête baissée. Cette image est en Une du journal Zero Hora

L’accord de paix ratifié

L’accident d’avion a relégué au second rang une autre nouvelle importante en provenance de la Colombie. L’accord de paix conclu entre le gouvernement et les Farc a été ratifié par le Congrès. Après le Sénat mardi, c’était à la Chambre des députés d’approuver la version renouvelée de l’accord. Et les 130 députés l’ont fait comme leurs collègues au Sénat, à l’unanimité. C’est le Jour-J, titre El Tiempo, en reprenant les propos du président Juan Manuel Santos.

Dans 5 jours, les 6 000 membres des Farc doivent commencer à se regrouper et rejoindre les 27 zones dites de concentration. Là-bas ils vont déposer leurs armes et vivre pendant six mois sous la supervision de l’ONU. D’après El Tiempo, le fait que la paix ait été votée au Congrès sans rencontrer de voix discordantes donne une solide base politique à sa mise en œuvre.
 
Fidel Castro à nouveau réuni avec Che Guevara
 
À Cuba, le convoi transportant l’urne funéraire du « comandante » a marqué un arrêt hier mercredi devant le mausolée d’Ernesto « Che » Guevara à Santa Clara. À en croire le journal Granma, c’était un passage obligé. « Fidel Castro est réuni à nouveau avec Che Guevara », jubile l’organe officiel du parti communiste cubain. Granma qui parle d’une « marche triomphale » du père de la révolution vers sa dernière demeure à Santiago de Cuba.

À quelques centaines de kilomètres plus au nord, au sein de la rédaction du Miami Herald le ton est moins enthousiaste. Le quotidien de Floride rapporte qu’un artiste dissident, Danilo Maldono, a été emprisonné après avoir fêté la mort de Fidel Castro et appelé la population à manifester pour plus de liberté. D’après le Miami Herald, qui s’appuie sur le témoignage de sa mère, Danila Maldono a été violemment battu en prison.

Au Brésil, le Parlement en guerre contre la justice
 
Les députés de la Chambre ont vidé de sa substance un projet de loi anticorruption proposé par le procureur général et qui a réuni les signatures de plusieurs millions de Brésiliens. D’après O Globo, presque tous les parlementaires qui sont dans le collimateur de la justice ont voté contre ce texte. Un texte qui prévoit aussi des mesures de rétorsion contre les juges pour « abus d’autorité ».

Les procureurs brésiliens qui enquêtent sur le tentaculaire scandale de corruption Petrobras n’ont pas tardé à réagir à ce qu’ils qualifient de « tentative d’intimidation ». Ils ont menacé de démissionner collectivement si le parlement approuvait ce projet de loi. C’est à la Une de Folha de Sao Paulo.

Les projets pétroliers controversés de Justin Trudeau

Le gouvernement canadien a donné son feu vert pour la modernisation de deux oléoducs qui acheminent le pétrole d’Alberta vers la côte pacifique et les États-Unis. Une décision qui fait grincer les dents des écologistes et suscitent des interrogations dans la presse, à l’instar du journal Le Devoir : « En disant oui à deux projets de pipelines tout en refusant un troisième à une semaine de sa rencontre avec les provinces pour l’adoption d’une stratégie de lutte contre le réchauffement climatique », écrit Le Devoir« le Premier ministre Justin Trudeau tente de plaire à tout le monde et à sa mère. Grand bien lui fasse, mais le plus difficile reste à venir ». Car compte tenu des prévisions de croissance de la production pétrolière en Alberta d’ici 20 ans, il faudra de toute façon plus de tuyaux pour exporter l’or noir.  

 

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