avec nos envoyés spéciaux à Cuba, Véronique Gaymard et Manu Pochez
Santa Clara, c’est la ville emblématique de la résistance des « barbudos » avec à leur tête le Che Guevara. Ici la place de la Révolution s’appelle d’ailleurs la place du Che, rappelle Rolando Berrío, un auteur-compositeur-interprète bien connu à Santa Clara.
« C’est une ville emblématique, avec des combats très liés au triomphe de la révolution. Ici reposent les restes du Che Guevara avec ses guérilleros, à l’intérieur de ce monument là-bas. Les cendres de Fidel doivent rester une nuit ici, et une veillée est organisée toute la nuit. C’est une ville qui a compté dans cette période, [où a eu lieu] l'une des dernières batailles importantes. Moi je suis né en 1972, et pour moi Fidel représente mon père, ma mère, par lesquels tout m’a été donné ».
C’est aussi la ville de la culture musicale des trovadores, comme « Roly » Berrío qui accompagne ce mercredi soir un chanteur et une guitare, alors que le deuil a plongé le pays dans le silence. « Il était temps que l’on entende des morceaux consacrés à ce moment. Car Cuba est une île de sonorités. Et je pense qu’avec les sons on peut aussi faire des silences », explique le musicien.
Alors que le cortège arrive sur la place après minuit, la foule entonne les slogans à la gloire de celui qui a dirigé le pays pendant plus de cinquante ans.