A la Une: un nouvel accord de paix en Colombie

Le gouvernement colombien a signé ce jeudi 24 novembre 2016, avec la guérilla des Farc un accord de paix censé mettre fin à plus de cinquante ans de conflit armé. Ce texte est une version renégociée du premier accord (rejeté lors d’un référendum le 2 octobre 2016) qui inclut des propositions de l’opposition. « C’est la quatrième fois que le président colombien Juan Manuel Santos et le chef des Farc, Timoléon Jiménez, vont échanger une poignée de main », écrit Semana. L’hebdomadaire a bon espoir que cette fois, ce sera la bonne. Même si la cérémonie qui se déroule dans le Théâtre Colon ne sera pas aussi faste que celle de Carthagène, le 26 septembre 2016. 

Mais quoi qu’il en soit, selon El Tiempo, la signature du nouvel accord « est un pas fondamental vers la fin de la guerre civile la plus brutale du pays et du continent ». Peut-on pour autant parler d’un accord national, se demande El Tiempo qui répond par la négative. Pour l’instant, il est trop tôt. « L’unité nationale ne se fera pas grâce à quelques rencontres entre gouvernement et opposition. C’est un processus qui prendra des années, un processus qui implique tous les citoyens ». L’objectif, conclut El Tiempo, c’est de « surmonter les divisions et de parvenir à une réconciliation de la société ».

Au Brésil, les parlementaires craignent l’enquête sur Petrobras

C’est une bombe politique qui risque d’exploser dans les prochains jours. La justice avance dans son enquête sur le scandale de corruption Petrobras. Ce jeudi, les dirigeants et des dizaines de cadres de l’entreprise de BTP Odebrecht, au cœur d’un vaste réseau de fraudes lié à la compagnie Petrobras, vont passer aux aveux. En échange de leurs témoignages sur le système de corruption, ils verront leurs peines réduites. Des témoignages qui font trembler Brasília, écrit O Globo. Plus de 130 parlementaires seraient concernés et pourraient être emportés par ce tsunami d’accusations, estime le journal.

Et justement, les élus brésiliens font tout pour se mettre à l’abri des poursuites judiciaires. C’est à la Une de la Folha de São Paulo. Alors qu’une loi anti-corruption est actuellement débattue à la Chambre des députés, plusieurs parlementaires de tous bords militent pour une amnistie de certains délits. S’ils obtiennent gain de cause, cela blanchira tous ceux qui sont accusés d’avoir reçu des dons non déclarés pour les campagnes électorales.

Donald Trump désigne deux femmes dans son administration

Donald Trump a nommé deux femmes dans son administration, un geste très commenté par les journaux. Avec Nikky Haley, la gouverneure de Caroline du Sud, au poste d’ambassadrice auprès des Nations unies et la milliardaire philanthrope Betsy DeVos à la tête de l’Education, le président élu « a ajouté une dose de diversité dans une équipe critiquée pour être composée exclusivement d’hommes blancs d’un certain âge ». C’est à lire dans le Washington Post. Pour le journal, le choix de Betsy DeVos, une militante républicaine favorable à l’école privée, « est un choix qui va faire débat ». Mais « il a l’avantage de satisfaire l’establishment du parti », écrit Politico. Le site d’information rappelle que Betsy DeVos n’a pas soutenu Donald Trump pendant les primaires, estimant qu’il ne représentait pas le parti républicain.

Le New York Times reste sceptique sur les dernières désignations. « Donald Trump, qui a passé une bonne partie de sa vie à dire « vous êtes virés ! » (une allusion à son émission de télé-réalité The Apprentice NDLR), embauche à tout va ». Quel point commun entre Nikky Haley, Betsy DeVos et bientôt le chirurgien Ben Carson, pressenti pour le ministère du Logement ? Aucun, ce qui prouve, selon le journal, l’absence de ligne politique de Donald Trump. Par contre, ils se rejoignent sur leur manque d’expérience pour le poste qui leur est offert, mais « cela ne semble pas être un problème pour Donald Trump », conclut le New York Times.

Obama, sauveur de dindes
 
Barack Obama s’est pour la dernière fois plié à une tradition autour de la fête de Thanksgiving : gracier deux dindes. Les heureux élues s’appellent Tater et Tot et ont été élevées dans une ferme dans l’Iowa, note le site de CNN sur lequel on trouve aussi une vidéo de la cérémonie. Barack Obama, visiblement en forme, a eu aussi une pensée pour les millions de dindes qui n’ont pas la chance d’être sauvées par le président et finiront ce soir dans une assiette.

Un dîner que beaucoup d’Américains appréhendent dans le climat post-électoral, selon un sondage de CNN. 63 % des partisans démocrates n’ont pas envie de parler politique. Ce qui peut se comprendre, car ils viennent d’apprendre que leur candidate malheureuse Hillary Clinton devance au final Donald Trump d’environ 2 millions de voix.

 

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