Colombie: l'opposition rejette le nouvel accord et veut rencontrer les Farc

Presque deux mois après le rejet par référendum de l'accord de paix en Colombie, la conclusion d'un nouveau texte se complique. Alors qu'une délégation de la guérilla des Farc est arrivée à Bogota pour la signature d'une nouvelle mouture de l'accord, l'opposition a rejeté le texte. Elle demande à présent de parler directement avec les Farc.

Pour l'opposition, le nouvel accord est tout simplement une « simple retouche » de celui rejeté par une majorité de Colombiens lors du référendum le 2 octobre dernier. Les adeptes d'une ligne dure envers les Farc exigent entre autres que les anciens guérilleros condamnés ne puissent pas briguer de mandats politiques tant qu'ils purgent leurs peines, que le trafic de drogue soit exclu de la liste des délits qui bénéficient d'une amnistie. L'opposition, regroupée autour de l'ancien président Alvaro Uribe, demande aussi que l'accord de paix ne soit pas inscrit dans la Constitution.

Le gouvernement de son côté défend la nouvelle version présentée comme définitive, en affirmant que de nombreuses modifications ont été apportées. « Nous pouvons discuter de ces modifications », a déclaré le chef négociateur Humberto de la Calle à l'issue d'une réunion avec l'opposition. Mais pour le président Juan Manuel Santos, il n'est pas question de renégocier le texte.

Pour l'instant, les discussions entre partisans et adversaires de l'accord se trouvent dans une impasse. Alvaro Uribe a toutefois surpris tout le monde en proposant une rencontre avec la délégation des Farc arrivée lundi 21 novembre à Bogota. Le gouvernement a donné son feu vert à cette initiative. Pour ceux qui soutiennent ces accords de paix, Uribe fait exprès de bloquer toute tentative de négociation jusqu'aux élections de 2018. La guérilla n'a pas encore fait savoir si elle acceptait de se réunir avec Alvaro Uribe.

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