Le Canada de Justin Trudeau renonce aux centrales à charbon

Le Canada a annoncé qu’il allait éliminer ses centrales à charbon d’ici 2030, afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et limiter les polluants comme le mercure. Cette décision illustre la volonté du gouvernement de ce pays voisin des Etats-Unis de lutter contre les changements climatiques. Ce faisant, le Canada emboîte le pas à la France, au Danemark et au Royaume-Uni, qui ont aussi programmé la fin de leurs centrales à charbon.

Avec notre correspondante au Québec,  Pascale Guéricolas

Si les centrales à charbon fournissent environ 12 % de l’électricité au Canada, elles contribuent pour deux tiers aux émissions de gaz à effet de serre de ce pays. Selon l’Institut Pimbina, une ONG environnementale, la pollution qui s’échappe des cheminées de ces centrales provoquent des affections respiratoires très graves.

Fermer les centrales contribue donc à améliorer la qualité de l’air, explique Catherine McKenna, ministre de l’Environnement : « Il est clair qu’il y a des coûts significatifs concernant la santé des Canadiens. Des coûts en termes de condition physique, d’absentéisme et de morts prématurées. Tout cela représente un coût pour le système de santé. »

Le gouvernement ne fermera pas les 35 centrales à charbon du Canada du jour au lendemain. Certaines d'entre elles, dans l’est du pays, pourraient même continuer à fournir de l’électricité pendant les mois d’hiver les plus froids.

Le plan prévoit aussi la mise en place de technologies pour stocker le gaz carbonique dans le sol, alors que les centrales continuent à fonctionner. D’ici 2030, 90 % de l’électricité canadienne dépendra d’énergies renouvelables, provenant en majorité des grands barrages.

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