Le président colombien, récent prix Nobel de la paix, se veut résolument optimiste après la signature de ce nouvel accord, après trois semaines environ de négociations supplémentaires menées à Cuba. Juan Manuel Santos espère que les opposants à la première version de l'accord de paix, ceux qui avaient voté « non » au référendum du 2 octobre, accepteront cette fois de soutenir le processus. Le président Santos, dans une déclaration à la télévision colombienne, samedi soir, a même salué « particulièrement » les partisans du non.
On ne connait pas encore avec précision le contenu de cet accord, qui n’a pas encore été dévoilé dans son intégralité. Mais on sait déjà que les FARC se sont engagés à effectuer un inventaire de leurs biens dans le cadre de la réparation aux victimes et que l'accord ne sera pas inscrit dans la Constitution colombienne, comme il était prévu dans la version précédente du texte.
Les ex-guérilleros pourront participer à la vie politique
Concernant la participation des ex-guérilleros à la vie politique il n'y aura pas de changement fondamental par rapport au texte précédent. Sur ce point crucial aux yeux des opposants à l'accord de paix, Juan Manuel Santos a expliqué qu'il était impossible de revenir en arrière. « Le clan du « non » réclamait avec insistance l’exclusion des chefs des FARC de la vie politique. Je comprends que c’est le sentiment de beaucoup de Colombiens. Je tiens à le dire avec franchise ; sur ce point il n’y a pas eu de progrès autour de la table de négociation à la Havane.
Il est important que les Colombiens comprennent que la raison d’être d’un processus de paix est justement d’amener les rebelles à déposer les armes et faire de la politique dans un cadre légal. Les négociations avec les FARC ne sont pas une exception et ne peuvent pas l’être. Les FARC sont une émanation de la politique et leur but dans la futur est de faire de la politique sans les armes. »
« Je reconnais que ce nouvel accord est meilleur, a conclu le président colombien. Il nous a permis de nous unir » mais on ne sait pas si une nouvelle consultation sera organisée pour valider cet accord remanié.