Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Aux alentours de midi, l’autoroute principale de Caracas était littéralement noire de monde. Une nouvelle démonstration de force après la marche du 1er septembre à Caracas. Mais pour Carlos Leon, c’est surtout la preuve que « l’opposition est bien la majorité » : « Si une élection présidentielle a pu être organisée en 30 jours après la mort de Chavez, pourquoi les autorités électorales n’organisent-elles pas un référendum en 30 jours également ? Tout ça prouve que le Conseil national électoral est une annexe du gouvernement. Mais le centre de gravité a bougé : nous sommes 80 % contre le président. Ce n’est plus le moment de la négociation, c’est le moment du changement ! »
« Liberté pour le Venezuela » : c’est le slogan écrit sur le tee-shirt de Jorge. Employé dans la publicité, il appelle les ténors de l’opposition à passer à l’action dans les jours qui viennent : « Nous ne pouvons plus continuer comme ça, des gens meurent au Venezuela à cause de la pénurie de médicaments ou parce qu’ils ne mangent pas assez. Nous sommes 30 millions d’habitants dans ce pays et je suis sûr qu’il n'y a pas un seul Vénézuélien qui ne se sente pas mal à cause de cette situation. Donc, pour moi, un référendum révocatoire cette année, c’est possible. A condition de ne jamais baisser la pression. » Demande entendue : l’opposition appelle à une grève générale ce vendredi.
■ Mort d’un policier lors d’une manifestation, selon le ministre de l’Intérieur
Le ministre de l’Intérieur a annoncé mercredi la mort d’un policier, qui a reçu un coup de feu au milieu d’une manifestation de l’opposition, selon ses déclarations. Le ministre a ajouté que deux autres policiers ont été blessés.
PoliMiranda, qui est la police régionale de l’Etat de Miranda, dont le leader Henrique Capriles est gouverneur, a confirmé le décès, mais n’a pas encore donné de précisions sur les circonstances.