Seulement 9% des électeurs de Sao Paulo soutiennent encore le Parti des travailleurs. C'est le score le plus faible depuis le retour de la démocratie, il y a 30 ans. Plus inquiétant encore, c'est dans la banlieue pauvre de cette immense agglomération que le rejet du Parti des travailleurs est le plus fort.
En ce temps de crise économique, alors que le taux de chômage ne cesse de grimper, les personnes les plus défavorisées ne croient plus aux solutions proposées par la gauche.
Le parti paie aussi son implication dans de nombreuses affaires de corruptions, à commencer par le scandale Petrobras. Et c'est la droite qui devrait rafler la mise. A Rio de Janeiro, l'ancien pasteur évangéliste Marcelo Crivella se trouve en tête des sondages.
Autre fait marquant de cette campagne : la violence. Rien qu'à Rio, 15 candidats ont été assassinés. La justice doit aussi enquêter sur de nombreuses fraudes, car le clientélisme électoral - échange des cadeaux contre votes - reste ancré dans les pratiques politiques. Pour se maintenir au pouvoir, les élus promettent des emplois, des terrains à construire, des accès wifi dans les campagnes où vont même jusqu'à distribuer des boîtes de Viagra.