Avec notre envoyée spéciale à Carthagène, Véronique Gaymard
Le centre-ville de Carthagène est totalement bouclé, la sécurité est à son comble. Quinze chefs d’Etat et vingt-sept ministres des Affaires étrangères sont arrivés, parmi eux Raul Castro, le président de Cuba, pays hôte des négociations de paix, Michèle Bachelet présidente du Chili, José Mujica, ancien président d’Uruguay, lui-même issu d’un mouvement de guérilla.
Et aussi plusieurs centaines de victimes du conflit qui ont été invitées à cette cérémonie que le président qualifie de moment historique. Il insiste sur ce point : les victimes sont au cœur de ces accords de paix.
Ce matin, le président Juan Manuel Santos a rendu hommage aux forces armées et à la police pour leur soutien au plan de paix, à l’église San Pedro Claver pour une messe de réconciliation entre tous les Colombiens, par le secrétaire d’Etat du Vatican Pietro Parolin.
La signature est prévue à 17h heure locale. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, prendra la parole, suivi du chef de la guérilla des FARC Rodrigo Londoño alias Timochenko, puis le président Juan Manuel Santos clôturera les discours.
Le document de 297 pages sera signé avec un stylo balle, un stylo fabriqué à partir de cartouches de fusil, symbole d’un passage de la guerre à un monde d’éducation pour le futur selon les termes de Juan Manuel Santos.