Le référendum contre Nicolas Maduro aura lieu au cours du premier trimestre 2017, ont annoncé mercredi 21 septembre les autorités électorales vénézuéliennes. Pour la MUD, la coalition de l'opposition, c'est un coup dur, car selon la Constitution, seule une victoire lors d'un référendum révocatoire organisé avant le 10 janvier prochain ouvrira la voie à des élections anticipées. Si le référendum se tient après cette date, une éventuelle révocation du chef d'Etat n'entraînera que son remplacement par son vice-président.
Or le mécontentement de la population envers le gouvernement socialiste est immense, estiment les détracteurs de Nicolas Maduro, qui craignent une « explosion sociale ». En effet, les Vénézuéliens sont confrontés à de graves pénuries, à une crise alimentaire sans précédent et à une inflation qui devrait atteindre les 720 % cette année.
Dans ce contexte, l'avant-dernière étape de ce long processus référendaire pourrait avoir une importance cruciale : du 26 au 28 octobre, l'opposition doit réunir 4 millions de signatures, soit 20 % de l'électorat, pour que le référendum soit enfin organisé. Si lors de ce rendez-vous, elle parvenait à réunir près ou plus de 7,5 millions de voix - le score de Nicolas Maduro à la dernière présidentielle - certains analystes estiment que cela remettrait symboliquement en cause la légitimité du gouvernement avant même la tenue du référendum.