Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
« Le moment historique pour une nouvelle géopolitique mondiale est arrivé ». Voilà comment Nicolas Maduro a présenté la semaine dernière l'opportunité du sommet du mouvement des pays non-alignés.
Pour le président vénézuélien, l’enjeu en accueillant cet événement international est de contrer notamment les attaques de mauvaise gestion économique dont il fait l'objet. Mais les faits sont là : inflation à trois chiffres, récession économique, pénurie de nourriture... Les symptômes de la crise sont nombreux et l'île de Margarita est devenue un symbole du mécontentement de la population. Il y a moins de deux semaines, le chef de l'Etat avait été hué dans un des quartiers de l'île : il avait dû quitter Villa Rosa sous les insultes et dans un concert de casseroles.
Sensibiliser à la situation
La crise, c'est justement ce sur quoi l'opposition, engagée dans un processus de référendum révocatoire contre Nicolas Maduro, souhaite sensibiliser les visiteurs. L'ex-candidat de l'opposition lors des deux dernières élections présidentielles, Henrique Capriles, a notamment dénoncé la semaine dernière « un show pour essayer d'offrir un visage présentable face à la crise humanitaire que vit le pays ».
Pour l'heure, reste une incertitude : les 120 nations membres de l'organisation ont bien été invitées, mais pour le moment aucune liste des délégations ayant confirmé leur présence n'a été communiquée.