Bien que le New York Times reconnaisse que « madame Clinton a publié plus d'informations sur son état de santé que monsieur Trump sur le sien », force est de constater que « la présidence américaine est probablement le job le plus épuisant et le plus stressant au monde. Vous n'avez qu'à regarder les cheveux blancs de Barack Obama », lance le quotidien, qui poursuit : « Soumettre à la connaissance du public des rapports de santé n'est certes pas une exigence obligatoire pour devenir président, mais Hillary Clinton et Donald Trump rendraient un grand service aux électeurs américains en le faisant ».
Le Washington Post estime au contraire que si, les deux candidats doivent tout à fait aux électeurs plus de précisions concernant leur état de santé. L'éditorialiste rappelle la transparence exemplaire de l'ancien candidat républicain à la présidentielle, John Mc Cain, qui, à 71 ans, avait publié en 2008 près de 1 200 pages de rapports médicaux. « Il ne l'a pas fait pour se livrer au voyeurisme de ses concitoyens », souligne le Washington Post. « Il l'a fait pour que les électeurs puissent décider en connaissance de cause s'ils souhaitaient élire un candidat septuagénaire ».
Conséquence de cet épisode de pneumonie occultée sur la campagne de la candidate démocrate
Le Detroit News estime que les électeurs devraient être particulièrement vigilants afin d'obtenir toutes les informations nécessaires et surtout non censurées de la part d'une Hillary Clinton, dont le penchant pour le secret s'est encore confirmé le week-end dernier. Le Los Angeles Times écrit : « Le problème de Clinton n'est pas sa santé. L'épisode de la pneumonie nous démontre avant tout que nous avons complètement raison de penser qu'elle est malhonnête ».
Et pour conclure ce commentaire du Tampabay Times : « Cette course folle à la Maison Blanche ne se décidera pas sur la pneumonie cachée de l'ancienne première dame. Mais la façon dont elle et son équipe ont géré cet épisode explique très bien pourquoi dans certains Etats clés, Hillary Clinton se trouve au coude à coude avec un Donald Trump qui a passé son temps à insulter une partie importante de l'électorat américain. C'est cette manière de faire qui explique pourquoi il est si difficile de trouver des gens vraiment heureux de voter pour Clinton et pourquoi plus de la moitié des électeurs américains la considère comme une personne indigne de confiance ».
Brésil : l’ex-président de la chambre des représentants destitué
Au Brésil, l’ex-président de la Chambre des représentants Eduardo Cunha a été destitué par ses pairs. « Cunha chassé du Parlement avec 450 voix contre 10 » et 9 abstentions titre Correio Braziliense, suivi du hashtag « #tchauquerido », adieu chéri ! Suspendu depuis le 5 mai dernier de ses fonctions de président de l’Assemblée nationale par le tribunal suprême fédéral, le député du PMDB, abandonné par ses propres partisans, restera inéligible jusqu’en 2027, relève Carta Capital. Le résultat du vote peu avant minuit a été accueilli par des cris de ses opposants, « Cunha dehors ».
Eduardo Cunha s’est illustré comme le fer de lance de la procédure de destitution de la présidente Dilma Rousseff, explique O Globo, mais sa carrière de 25 ans dans la politique brésilienne s'interrompt subitement. Tout cela pour avoir menti sur des comptes en Suisse.
Les députés ne se sont pas prononcés sur la fraude en tant que telle, quelque 5 millions de dollars suspects qui auraient transité sur un compte en Suisse, mais sur le fait qu’il a menti à ses collègues, insiste O Globo : en mars 2015, il avait nié « avoir un compte à l’étranger » devant une commission d’enquête parlementaire sur le scandale de corruption de Petrobras. Eduardo Cunha lui-même estime qu’il « Paye le prix » d'avoir lancé la destitution de Dilma Rousseff.
Sommet du mouvement des non-alignés au Venezuela
Au Venezuela, débute aujourd'hui le sommet du Mouvement des non-alignés. Le président Nicolas Maduro reprendra pour trois ans la présidence tournante de cette organisation internationale qui regroupe des pays comme Cuba, l'Inde, l'Afrique du Sud ou encore l'Iran. Le sommet se tient sur l'île de Margarita, qui, pour l'occasion, a été entièrement bouclée par l'armée, rapporte El Nacional.