A la Une: à un mois de l’élection présidentielle en Haïti

Dans un mois jour pour jour, le 9 octobre prochain, aura lieu le premier tour de l’élection présidentielle en Haïti. Un deuxième premier tour en quelque sorte, puisque le scrutin de l’an dernier a été annulé par le Conseil électoral provisoire en raison de fraudes massives.

Le quotidien Le National publie aujourd’hui une interview exclusive de l'ambassadeur des États-Unis en Haïti, Peter Mulrean. Il revient sur les élections inachevées, car entachées de fraude, de l'an dernier, expliquant la « déception de l'administration américaine » qui « attendait l’aboutissement du processus ». L'ambassadeur « reconnait qu'il y a eu des irrégularités, mais jamais de preuves de fraudes massives », note le journal.

« Vu les circonstances, le financement (américain des élections haïtiennes, ndlr.) n'était plus approprié », déclare l'ambassadeur. Et de toute façon « l'anormalité n'est pas que les États-Unis d'Amérique ne soutiennent pas financièrement les élections, mais qu'Haïti fasse financer ses propres élections par des pays étrangers ». Peter Mulrean explique qu'il a été « content de la réaction générale en Haïti. Les gens ont compris qu'ils avaient là un défi à relever pour leur souveraineté ».

Colombie : inquiétudes après l'assassinat d'une dirigeante paysanne de gauche

Cecilia Colcué a été tuée dans sa ferme, située dans le département de Cauca, dans l'ouest du pays. Et c'est son exploitation agricole de 72 hectares qui avait été désignée comme l'une des zones de concentration des Farc pour leur désarmement. Le meurtre de la dirigeante paysanne de 65 ans « pourrait constituer le premier attentat contre le processus de paix », s'exclame Semana. Le journal cite un communiqué des FARC qui déplorent « un mauvais signal pour la construction de la paix dans les territoires ».

Le porte-parole du mouvement Marche patriotique, auquel appartenait Cecilia Colcué, en appelle à la responsabilité du gouvernement colombien : « Elle avait déjà été menacée comme les autres membres de notre organisation dans cette région où il semble évident que des groupes paramilitaires sont présents », dit Carlos Luzano. « Ce que nous demandons au gouvernement ce sont des garanties pour que nos militants et les gens qui contribuent à ce processus de paix disposent de la sécurité et de la protection nécessaires. Chaque fois qu’on avance en direction de la paix, les ennemis de cette paix agissent afin de la déstabiliser. Et l’une des manières d’agir c’est de commettre des actions criminelles comme celle dont a été victime Cecilia ».

15 anniversaires des attentats du 11 septembre 2001

Ce dimanche les Américains s'apprêtent à commémorer les attentats du 11 septembre 2001. Quinze ans après les attaques terroristes les plus meurtrières de l'histoire, les écoles à travers les États-Unis cherchent la meilleure voie pour enseigner ce drame à des élèves qui n'étaient pas encore nés en ce tragique automne 2001. « Pour eux, les attentats du 11 septembre, c'est de l'histoire ancienne, au même titre que l'attaque de Pearl Harbor », explique un professeur de collège dans USA Today.

Aux États-Unis, il n'existe pas de directive fédérale sur l'enseignement de l'histoire, note le journal. Les programmes scolaires relèvent de la responsabilité des États fédérés. De plus, de nombreuses familles font désormais le choix de ne pas parler des attentats à leurs enfants. Faute d'explications, les adolescents vont chercher eux-mêmes des informations sur internet. Mais en tapant « 9/11 » sur les moteurs de recherche, ils se trouvent confrontés à une multitude de théories du complot et autres données erronées. « Or, il est de notre responsabilité de garantir la transmission de la mémoire des attentats du 11-Septembre », conclut USA Today.

Dakota du Nord : les Sioux protestent contre projet d’oléoduc

Au Dakota du Nord, au bord de la rivière Missouri, plusieurs milliers d'Amérindiens protestent toujours contre la construction d'un pipeline qui menace, selon eux, leur eau potable et leurs sites sacrés.

La situation est pour le moins tendue ce matin à Cannonball puisque la justice doit dire ce vendredi si elle suspend les travaux en cours, le temps de traiter la plainte des Amérindiens contre le projet, écrit le New York Times. Le Los Angeles Times rapporte que le gouverneur du Dakota du Nord a positionné douze unités de la garde nationale autour du site pour éviter toute forme de violence.

Entre-temps, le combat mené par la tribu des Standing Rock Sioux reçoit de plus en plus de soutiens : le Tucson Daily Star fait savoir que rien que dans l'Arizona, quatre tribus se sont mobilisées pour la cause des Sioux. De son côté le Huffington Post note l'engagement des stars hollywoodiennes, tels Susan Sarandon ou encore Leonardo di Caprio, ainsi que la candidate écologiste à la présidentielle, Jill Stein, venue cette semaine sur place pour manifester.

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