Clandestins: dans un grand discours sur l'immigration, Trump persiste et signe

Après sa visite surprise et controversée au Mexique, Donald Trump a prononcé mercredi 31 août 2016 un discours à Phoenix, en Arizona, dans lequel il a présenté son plan sur l'immigration. Le candidat républicain à la présidentielle de novembre a finalement expliqué ce qu'il comptait faire des 11 millions de clandestins vivant aux Etats-Unis.

Avec notre correspondant à Washington,  Jean-Louis Pourtet

Ceux qui espéraient un adoucissement de la politique migratoire de Donald Trump auront été déçus. Dans son plan en 10 points, aucun espoir pour les clandestins d'obtenir un statut légal, et encore moins d'obtenir la citoyenneté américaine. Le seul moyen : retourner chez eux et faire une demande de visa pour revenir aux Etats-Unis.

Le candidat à la Maison Blanche s'est surtout concentré sur les criminels, qu'il veut expulser en priorité. Ils sont au moins 2 millions, dit-il. A Phoenix, il a invité à la tribune une dizaine de familles dont un parent avait été tué par un sans-papier. Il est aussi revenu sur un projet qui lui est cher, et qui a largement contribué à sa popularité parmi ses partisans :

« Nous allons construire un grand mur le long de la frontière sud. Et le Mexique paiera pour le mur, à 100 %. » Le magnat new-yorkais a contredit le président mexicain, Enrique Peña Nieto, avec qui il s’était entretenu dans l'après-midi et qui a dit que le Mexique ne financerait jamais la construction du tel mur.

Donald Trump veut aussi renforcer la sécurité à la frontière, en créant 5 000 nouveaux postes, mais aussi contrôler plus strictement l'octroi des visas et les séjours des visiteurs, pour empêcher les dépassements de visas. De l'avis de nombre de commentateurs, son discours, s'il a plu à ses partisans, a peu de chances de lui faire gagner des voix parmi l’électorat hispanique.

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