Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Ceux qui espéraient un adoucissement de la politique migratoire de Donald Trump auront été déçus. Dans son plan en 10 points, aucun espoir pour les clandestins d'obtenir un statut légal, et encore moins d'obtenir la citoyenneté américaine. Le seul moyen : retourner chez eux et faire une demande de visa pour revenir aux Etats-Unis.
Le candidat à la Maison Blanche s'est surtout concentré sur les criminels, qu'il veut expulser en priorité. Ils sont au moins 2 millions, dit-il. A Phoenix, il a invité à la tribune une dizaine de familles dont un parent avait été tué par un sans-papier. Il est aussi revenu sur un projet qui lui est cher, et qui a largement contribué à sa popularité parmi ses partisans :
« Nous allons construire un grand mur le long de la frontière sud. Et le Mexique paiera pour le mur, à 100 %. » Le magnat new-yorkais a contredit le président mexicain, Enrique Peña Nieto, avec qui il s’était entretenu dans l'après-midi et qui a dit que le Mexique ne financerait jamais la construction du tel mur.
Donald Trump veut aussi renforcer la sécurité à la frontière, en créant 5 000 nouveaux postes, mais aussi contrôler plus strictement l'octroi des visas et les séjours des visiteurs, pour empêcher les dépassements de visas. De l'avis de nombre de commentateurs, son discours, s'il a plu à ses partisans, a peu de chances de lui faire gagner des voix parmi l’électorat hispanique.