Venezuela: nouvelle arrestation de l'opposant Daniel Ceballos

L'opposition est marquée par une nouvelle arrestation au Venezuela. Daniel Ceballos, l'ancien maire de San Cristobal, qui avait été l'épicentre des protestations contre le gouvernement de Nicolas Maduro en 2014, a été arrêté dans le courant de la nuit du vendredi 26 au samedi 27 août. Après une première arrestation en mars 2014, il était actuellement assigné à résidence depuis un an. Cette arrestation intervient à moins d'une semaine d'une manifestation de l'opposition prévue dans la capitale.

Avec notre correspondant à CaracasJulien Gonzalez

« Un groupe commando des services de renseignements vient d'emmener mon mari ». L'information est venue ce samedi, vers 3 heures du matin (heure du Venezuela), de Patricia Ceballos, actuelle maire de San Cristobal et épouse de l'opposant. Motif de l'arrestation de Daniel Ceballos : « Il avait l'intention [selon les autorités] de s'enfuir avant le 1er septembre, afin de diriger et coordonner des actes violents dans le pays. »

L'opposant était déjà dans le collimateur de la justice. Pendant les protestations contre le gouvernement de Nicolas Maduro il y a deux ans, Daniel Ceballos, alors maire de San Cristobal, avait été arrêté une première fois en mars 2014, accusé notamment de « rébellion ». Et c'est pour des raisons de santé qu'il avait été libéré en août 2015 et assigné depuis à résidence.

L'opposition souhaite la destitution de Maduro

Voilà donc un avertissement direct lancé à l'opposition. Le moment choisi pour cette nouvelle arrestation n'est en effet pas anodin : le 1er septembre, c'est précisément le jour de la prochaine manifestation de l'opposition. Le but de cette mobilisation surnommée « la prise de Caracas » : mettre la pression sur le gouvernement pour organiser un référendum révocatoire contre le président du pays.

Nicolas Maduro, lui, n'a pas commenté cette décision, mais il a une nouvelle fois dénoncé ce samedi, « un plan de coup d'Etat organisé par l'opposition, dirigé depuis les Etats-Unis, pour plonger le Venezuela dans la violence. »

Partager :