La destitution de la présidente brésilienne s’approche
Une enquête du Tribunal suprême fédéral a été ouverte pour tentative d’entrave à la justice. Le journal Estadao explique que, en mars dernier Dilma Rousseff avait nommé Lula chef de cabinet alors qu’il risquait une mise en examen dans l’enquête sur le scandale Petrobras. Le soir même, l'enregistrement d’une conversation téléphonique entre Lula et Dilma avait été divulgué, renforçant les soupçons d’une manœuvre pour protéger l’ancien président. Le journal précise que cet enregistrement ne sera pas utilisé. « Il n’y a jamais eu de tentative d’entrave à la justice » ont réagi les avocats de Lula, qui précise que « cette enquête doit se dérouler dans un cadre légal », parce qu'effectivement l'utilisation de cette écoute téléphonique est illégale. L'équipe de Dilma Rousseff estiment que « l’ouverture de cette enquête est importante, pour élucider les faits et prouver qu’il n’y a jamais eu de tentative d’entrave à la justice ».
Une défense peu convaincante pour les éditorialistes
Cette décision du Tribunal suprême de justice est tombée le même jour où Dilma Rousseff prononçait son « message aux sénateurs et au peuple brésilien » pour présenter sa défense dans la procédure de destitution. Et les éditorialistes de la presse brésilienne sont assez sévères envers la présidente écartée du pouvoir. Une tribune de O Globo est titré « le monologue vide de Dilma », l’éditorialiste écrit : « elle s’approche de la fin de sa carrière politique et la présidente dit des banalités comme : il est fondamental de continuer la lutte contre la corruption ». Selon lui, cette lettre aux sénateurs et au peuple brésilien est « exagérée dans le style et catastrophique dans le fond », avant de conclure : « si Dilma et son parti le PT en sont arrivés là c’est parce qu’ils n’ont toujours pas compris qu’être au pouvoir ne signifie pas pouvoir faire ce qu’ils veulent ».
Dans la Folha de Sao Paulo, l’éditorialiste estime que la présidente était très sereine lors de son discours. Dilma Rousseff persiste en parlant de « coup d’Etat » et elle évoque « la tenue de nouvelles élections, alors qu’elle n’a même pas le soutien de son propre camp ». « Il n’y a pas eu de coup d’Etat, il n’y a pas non plus de risque d’instabilité politique ou de division de la société, comme elle aimerait le faire croire » conclut le journaliste.
Aux Etats-Unis, Donald Trump courtise le vote des Afro-Américains
Le candidat républicain était en meeting hier près de Milwaukee, où des violences entre policiers et noirs ont éclaté ce week-end. Le journal Politico, cite Donald Trump « Je rejette la bigoterie d’Hilary Clinton envers les Noirs américains, qu’elle ne considère que comme de votes acquis ». Selon le journal « jusqu’à présent Trump patauge quand il s’agit d’évoquer cette épineuse question raciale ». Pour le New York Times, Trump a voulu « rassurer l’électorat blanc en apportant tout son soutien aux policiers et courtise les Afro-américains en accusant les démocrates d’exploiter les Noirs ».
Pour le Washington Post, alors qu'« Hilary Clinton tente d’assurer sa base électorale, avec les minorités, tout en essayant de récupérer les républicains modérés », Donald Trump espère gagner le soutien des Hispaniques et des Noirs, en ignorant les sondages qui lui sont très défavorables parmi les minorités. Le Washington Post précise qu'en coulisse le candidat républicain se dit, discrètement, la seule personne capable d’unifier le pays. Hillary Clinton, elle, a récemment déclaré : « Je veux être la présidente des démocrates mais aussi des républicains et de tous les indépendants ».
Début du deuxième mandat de Danila Medina en République dominicaine
Le président a pris ses fonctions hier. En Une du journal El Caribe, le président Medina promet « un avenir prometteur » à son pays. Dans son discours d'intronisation, le président s'engage à lutter sans relâche contre la pauvreté. Mais l'opposition politique dénonce aujourd'hui une farce. Les députés d'opposition ont d'ailleurs refusé d'assister à la cérémonie d'investiture. El Caribe précise : « Pour le parti révolutionnaire moderne, Medina continue de faire des fausses promesses et se cache derrière des fantasmes pour occulter son incapacité à résoudre les problèmes du pays ».