Si, selon El Nacional, des milliers de Vénézuéliens se préparent à traverser la frontière ce samedi pour acheter de la nourriture et d'autres articles de bases introuvables dans leur pays depuis des mois, côté colombien on se réjouit : « Nous avons accueilli la nouvelle de la réouverture de la frontière ce samedi avec une immense joie », déclarent les gouverneurs de trois départements colombiens frontaliers dans les colonnes d'El Espectador. D'après eux, le risque que les villes frontalières côté colombien soient littéralement dévalisées par les Vénézuéliens qui viendront en masse, n'existe pas. « Nous allons nous préparer comme il faut », explique l'un des gouverneurs qui estime qu'avec le temps, cet afflux se normalisera de lui-même.
La presse colombienne pointe aujourd'hui les motivations politiciennes du chef d'Etat vénézuélien dans cette crise frontalière. « Il y a un an, le président vénézuélien a pris la décision de fermer la frontière avec la Colombie parce que les Chavistes craignaient une victoire de l'opposition lors des élections législatives de décembre dernier. Cette fois, Nicolas Maduro rouvre la frontière parce qu'il est menacé par un référendum révocatoire », estime le quotidien La Nacion. « C'est bien la crise humanitaire qui frappe nos voisins et l'arrivée massive de Vénézuéliens de notre côté de la frontière » pour s'approvisionner, « qui ont précipité le rapprochement entre Caracas et Bogota et qui conduisent à la normalisation des relations diplomatiques ».
Fidel Castro fête ses 90 ans ce samedi
Dans de nombreux pays en Amérique latine on s'apprête à rendre hommage au père de la révolution cubaine. Car Fidel Castro fête ses 90 ans demain. Le quotidien hondurien El Heraldo lui rend aujourd'hui un vibrant hommage : « L'histoire de Fidel Castro est sans aucun doute l'une des plus merveilleuses de notre époque », s'exclame l'éditorialiste. « Ici en Amérique latine, le Lider Maximo incarne encore aujourd'hui pour beaucoup la lutte pour l'indépendance. Et c'est encore lui qui, malgré des circonstances géopolitiques changeantes, a instauré, puis adapté un modèle économique qui a su sauver les principaux acquis sociaux, notamment sur le terrain de la santé et dans l'éducation ».
Pour d'autres, constate de son côté El Nuevo Herald de Miami, Fidel Castro restera avant tout un dictateur. « Ce samedi, Castro fêtera ses 90 ans dans un pays qui s'ouvre timidement à l'activité économique privée et aux politiques de décentralisation. Un pays qui se rapproche désormais de son meilleur ennemi, les Etats-Unis », écrit le journal. « Et bien que les changements au niveau économique et social ne soient pas encore nombreux, le Cuba d'aujourd'hui est extrêmement différent de celui que Fidel a dirigé durant 47 ans ».
Etats-Unis : le programme économique d’Hillary Clinton
Hillary Clinton a présenté hier son programme économique. C'était lors d'un meeting à Detroit, dans l'Etat du Michigan. « Le but affiché d'Hillary Clinton, c'est une économie dans laquelle chaque Américain peut trouver sa place », note le New York Times. « Pour y arriver, elle a présenté hier un plan qui est principalement basé sur l'équité fiscale, la création d'emplois et l'augmentation des salaires. Le plan d'Hillary est un bon plan », estime le journal. « Car il est équilibré, réaliste, et suffisamment détaillé pour que les électeurs puissent lui demander des compte, une fois qu'elle sera à la Maison Blanche ».
Un avis que ne partage pas le quotidien Detroit News qui écrit : « Méfiez-vous du chant des sirènes. La stratégie d'Hillary Clinton accentuera la mainmise du gouvernement sur l'économie, augmentera de manière imprudente les dépenses publiques et infligera de nouveaux impôts à hauteur de mille milliards de dollars ».
USA Today a interrogé d'éminents économistes américains afin de comparer les programmes d'Hillary Clinton et de Donald Trump en la matière. Et ils sont tous sceptiques à l'égard des deux candidats. « Aucun de ces deux programmes économiques ne nous ramènera à l'époque où les Américains avaient deux voitures par famille dans leur garage et un poulet dans chaque marmite », résume l'un d'entre eux dans les colonnes d’USA Today.
Relance de la production de chaussures en Haïti
Un entrepreneur haïtien a ouvert l'année dernière une usine de chaussures et cette semaine un magasin à Pétionville. Depuis les années 80, la fabrication et la vente de chaussure « made in Haïti » n'existait plus, raconte Le Nouvelliste. Et ce sont des chaussures importées qui ont inondé le marché. Maintenant « l'idée d'implanter une usine par département va non seulement créer des emplois, mais aussi mettre à la portée des consommateurs un bien qui sera fabriqué dans leurs régions respectives », se réjouit le journal qui réclame que l'Etat haïtien protège les entreprises haïtiennes.