Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Cela fait presque un an jour pour jour que le passage entre le Venezuela et la Colombie est fermé, après décision du chef de l'Etat vénézuélien, pour lutter contre la présence de groupes paramilitaires et la contrebande - notamment d'aliments et d'essence.
« Nous allons rouvrir la frontière de façon graduelle, ordonnée et contrôlée », a donc affirmé le président colombien aux côtés de son homologue vénézuélien ce jeudi. Nicolas Maduro a précisé que cette première phase de réouverture sera pour les piétons. Elle débutera ce samedi autour de cinq points de la frontière pendant 15 heures par jour.
Depuis la fermeture, la situation est particulièrement critique dans cette zone. Le mois dernier, les images de ces milliers de Vénézuéliens qui se sont rués dans les magasins colombiens après avoir pu passer exceptionnellement la frontière pour la journée montraient à elles seules la tension qui règne au niveau de la frontière.
« Nous pouvons ouvrir la frontière et ne pas répéter les erreurs du passé. » C'est ce qu'a déclaré ce jeudi le président colombien. Juan Manuel Santos a par ailleurs précisé qu'un document officiel sera remis aux habitants résidant des deux côtés de la frontière afin de « pouvoir contrôler qui entre et qui sort ».
Prochaines réunions : les 17 et 23 août prochains. Il sera cette fois-ci question d'énergie. Les deux ministres concernés discuteront notamment de l'éventuelle création sur le territoire colombien de stations d'essence PDVSA, l'entreprise nationale pétrolière vénézuélienne.