Sylville Smith avait 23 ans. Il conduisait samedi après-midi dans une ville des Etats-Unis à forte ségrégation raciale, Milwaukee dans le Wisconsin, « d'une manière suspecte » d'après la police. Cette dernière a tenté de l'arrêter. S'est alors engagée une course-poursuite à pied. Selon les officiers, le suspect avait une arme à la main qu'il n'a pas voulu lâcher. Il a été abattu par un policier noir lui aussi, ont tenu à préciser les autorités.
Les proches du jeune homme disent qu'il a été tué d'une balle dans le dos. La police ne donne pour l'instant pas plus de détails, mais l'officier qui a tiré avait une caméra sur lui. Les manifestants qui se sont rassemblés samedi soir, puis dimanche soir, expliquent être énervés qu'une personne de plus ait été tuée par la police. Des briques et autres projectiles ont été lancés sur les forces de l'ordre durant les manifestations. Une station-essence, plusieurs magasins et des voitures ont été incendiés.
C'est l'illustration pour certains de l'exaspération qui règne à Milwaukee, où le taux d'incarcération d'hommes noirs et les inégalités entre Noirs et Blancs sont les plus élevés du pays. Quelque 40 % des habitants de Milwaukee sont noirs et marginalisés, selon la presse américaine. Et c'est dans ce nouveau contexte de violence à Milwaukee que le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, doit se rendre ce mardi sur place en meeting.