Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Aux platines, le DJ est un lieutenant en tenue, pistolet à la ceinture. Ce mardi, sur une grande place de Brooklyn, quelques centaines de personnes sont réunies ou s'arrêtent par curiosité. Autour de quelques stands où la nourriture est offerte, une quarantaine de policiers est venue rencontrer la population.
Il y a les timides, et ceux qui vont spontanément parler aux gens, comme le sergent Hippolyte Michelet. « Nous sommes ici pour leur sécurité, non pas pour leur faire peur, explique-t-il. Nous avons voulu leur faire savoir que nous sommes là pour eux. » Autour d'un camion de police, on peut se faire graver un numéro de série sur son vélo, pour espérer le retrouver en cas de vol. Un magasin organise aussi une tombola gratuite, pour gagner un vélo ou un cartable.
Larry, un noir américain quinquagénaire, reste en retrait mais trouve très pertinente l'initiative du National Night Out. « Beaucoup de gens dans les communautés ont une mauvaise opinion de la police. Alors ça permet d'améliorer les choses pour avoir une meilleure compréhension mutuelle, et que les gens puissent être capables de faire confiance à la police », assure-t-il.
Rappelant qu'à New York, les officiers de police sont très souvent issus des minorités, Ben pense que la soirée est une réussite malgré un public clairsemé : « je pense que c'est une super idée. Voyez toute la diversité des gens venus ici ce soir, et c'est cool de voir les flics décontractés. Ça donne vraiment une belle vibration au quartier ».