A la Une: portrait du tireur de Dallas

Quatre jours après la tragédie de Dallas la presse dresse un portrait plus complet du tireur

« Qui était Micah Jonhson ? C’est une image plus complexe qui apparaît », c’est le titre d’un article du Dallas Morning News.

La police de Dallas, en fouillant dans le journal que tenait le tireur, ainsi que dans la maison de ce jeune homme de vingt-cinq ans a mis en évidence la fascination qu’avait ce militaire réserviste pour les tactiques de tirs couplées à une fuite et son intérêt de plus en plus prononcer pour le « nationalisme afro-américain », peut-on lire dans les colonnes du Dallas Morning News.

Ces écrits reflètent des pensées qualifiées de passagères, dans un cerveau qui n’a jamais vraiment grandi, écrit le quotidien. Plus de soixante-douze heures après avoir abattu cinq officiers de police et en avoir blessé sept autres, ainsi que deux civils, c’est un portrait plus nuancé qui fait surface aujourd’hui.

Un policier interrogé par le quotidien de Dallas, mais qui a préféré rester anonyme puisqu’une enquête est en cours, estime qu’il s’agissait d’un homme solitaire et intelligent. Mais un homme pris dans une spirale identitaire et conflictuelle entre le fait d’être Noir et d’être Américain dans un contexte, depuis l’affaire de Ferguson, où les cas de bavures policières à l’encontre de la communauté afro-américaine sont de plus en plus médiatisés et se multiplient.

Micah Jonhson préparait une attaque depuis un certain temps déjà. Et s’il a agi la semaine dernière, c’est de manière précipitée après deux nouvelles bavures policières qui ont touché sa communauté précise le quotidien.

A Dallas : Micah Johnson envisageait une attaque d’envergure

C’est l’un des articles du jour du New York Times. Micah Johnson avait « d'autres projets dévastateurs », a déclaré David Brown, le chef de la police de Dallas, suite aux perquisitions menées chez lui. Dans des propos repris par le New York Times, David Brown a été un peu plus explicite : « le suspect savait manier les explosifs et le matériel découvert était si important qu'il aurait pu avoir des effets dévastateurs dans notre ville et dans le nord du Texas ». C’est donc bien une attaque à la bombe qu’il prévoyait et ce qui l’a empêché de mener à terme ce projet c’est sa précipitation selon le New York Times.

Le président américain Barack Obama doit se rendre demain à Dallas. Et il sera accompagné pour l’occasion de Joe Biden, son vice-président et de l’ancien président américain George W. Bush selon le New York Times. Le président américain prononcera un discours à l’occasion d’une cérémonie commémorative. Barack Obama est depuis samedi en Espagne où il a appelé les manifestants, notamment à Bâton Rouge, en Louisiane, où un Afro-Américain a été abattu la semaine dernière dans des circonstances qui font l’objet d’une enquête, à éviter les mots incendiaires et les actions qui pourraient enflammer encore plus la situation, tout en défendant le droit de manifester.

Des milliers de Vénézuéliens franchissent la frontière avec la Colombie

Le quotidien colombien El Espectador parle de 35 000 personnes qui auraient franchi cette frontière selon des chiffres communiqués par les autorités colombiennes. Le quotidien précise que cette frontière était fermée depuis onze mois et qu’elle n’est restée ouverte que douze heures.

Sous le titre « Le Venezuela : tragédie d’un pays sans aliments » le quotidien explique que ces Vénézuéliens sont venus acheter du riz, de la farine, des couches, de l’huile, du savon ou encore du papier toilette. Des produits de base pratiquement introuvables chez eux.

Selon El Espacetador, 80% des produits manquent au Venezuela, un pays qui devrait connaître en plus une inflation de 720% cette année selon le FMI rappelle le quotidien.

En Colombie : les autorités et les FARC lancent un projet pilote

La revue Semana rappelle qu’au début des négociations entre les FARC et le gouvernement, le credo était « rien n’est convenu tant que tout n’a pas été convenu ». Mais petit à petit comme l’explique la revue, les deux parties se sont bien rendu compte qu’il fallait donner des gages de réussite de part et d’autre. Les FARC ont par exemple annoncé un cessez-le-feu unilatéral avant que le gouvernement n’annonce de son côté la suspension des bombardements.

Cette fois c’est un projet pilote qui a été lancé. Un projet volontaire de substitution des cultures illicites dans différentes communes de Briceño dans la province d’Antioquia. Un projet qui ouvre de nouveaux horizons pour les habitants de cette région où un autre projet pilote a été mené auparavant, celui du déminage. La substitution des cultures illicites est un problème récurrent et qui paraissait sans fin. Avec ce projet pilote, c’est une pierre indispensable qui vient d’être posée pour bâtir une paix définitive estime Semana.

Sur le terrain la situation reste compliquée entre l’armée colombienne et les FARC

Pour preuve cet accrochage qui se serait déroulé, il y a quelques jours entre les deux parties. Trois jours après cet épisode qui aurait pu mettre en péril les accords de paix, les FARC dénoncent une attaque préméditée.Une attaque contre notamment trois membres de la guérilla qui devaient se rendre à La Havane où se déroulent les négociations, selon El Espectador. Les FARC dénoncent également le fait que « les blessés n’aient pas été pris en charge ». Les autorités se défendent arguant « qu’aucune trace de sang n’a été retrouvée sur les lieux de l’incident ». Reste que cet affrontement démontre à quel point la situation est complexe et la paix fragile. « Il faut que les deux parties s’accordent pour éviter que de telles choses ne se reproduisent », estime le quotidien qui rappelle que les discussions « durent depuis maintenant plus de trois ans et qu’elles devraient s’achever très prochainement ».

 

Partager :