Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Eventuel recours administratif ou nomination d'un procureur spécial, les républicains ne font pas mystère de leur intention d'exploiter l'affaire du serveur privé d'Hillary Clinton. Le directeur du FBI, tout en recommandant de ne pas poursuivre la candidate, a publiquement souligné « l'extrême négligence » de l'ancienne secrétaire d'Etat.
C'est ce qui a motivé le président de la Chambre des représentants Paul Ryan à convoquer James Comey. « Le rapport du directeur Comey a mis en pièce les allégations faites par Mme Clinton cette année sur ce dossier. Il a bien exposé le fait que ses déclarations sur ce qu'elle a fait ou pas sont fausses. Cela signifie qu'il reste de nombreuses questions en suspens », a fait valoir Paul Ryan.
Même si les ennuis administratifs et judiciaires s'arrêtent là, car le ministère de la Justice vient d’annoncer que le dossier est clos, cette affaire continue d'empoisonner Hillary Clinton. Ses arguments de campagne contre Donald Trump, qui n'est pas fiable, ni digne de confiance, lui reviennent comme un boomerang de la part des républicains. Le président de la Chambre demande que l'on retire à la candidate Clinton la possibilité d'avoir accès, à l'avenir, à tout dossier « secret défense ».