C’est une affaire décidemment bien embarrassante pour Hillary Clinton. Le département d'Etat américain reconnaît qu'au moins 22 courriers électroniques envoyés via la messagerie personnelle de la candidate à l’investiture démocrate contenaient certains des secrets d'Etat les plus sensibles.
Cela confirme les précédentes déclarations de responsables des services de renseignement. Mais cette annonce tombe très mal, à trois jours du caucus de l'Iowa, qui marque le coup d’envoi de la course à la Maison Blanche dans les camps démocrate et républicain. Hillary Clinton sillonne d’ailleurs en ce moment cet Etat du centre des Etats-Unis à la rencontre des électeurs.
Pour le caucus de lundi, elle y est donnée au coude à coude avec le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, qui incarne l'aile gauche du parti. Et ce nouveau rebondissement ne risque évidemment pas de l’avantager, même si son principal rival a jusque-là réagi avec modération, appelant à ce que l'affaire ne soit pas politisée.
« On ne peut pas lui faire confiance »
Son équipe de campagne elle, est furieuse. Elle dénonce une folie du secret. Elle ne comprend pas pourquoi la diplomatie américaine a décidé de ne pas publier ces 22 messages qu’Hillary Clinton a envoyés ou reçus lorsqu’elle était secrétaire d’Etat. La principale intéressée a toujours demandé qu'ils soient mis à la disposition du public.
Cette polémique, véritable talon d’Achille de la candidate à l’investiture démocrate, dure depuis au moins cinq mois. C’est du pain béni pour le camp républicain, qui n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur l’ancienne Première dame.
« Avec ces nouveaux détails selon lesquels des informations top secret ont été trouvées sur son serveur secret, Hillary Clinton a enlevé tout doute : on ne peut pas lui faire confiance pour la présidence », conclut dans un communiqué Reince Priebus le chef de file du Parti républicain.