Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
On ne sait pas si Bernie Sanders parviendra à mener la « révolution » qu’il appelle de ses vœux aux Etats-Unis, mais le candidat « socialiste démocrate », opiniâtre, a défendu son programme : couverture sociale pour tous ou augmentation des petits salaires. Attaqué sur ces promesses « irréalisables », le sénateur du Vermont affirme que tout sera financé par des augmentations d’impôts pour les grandes fortunes, et des taxes sur la spéculation.
« Et sur la politique internationale, je n’ai peut-être pas l’expérience d’Hillary Clinton, mais j’ai du jugement », a lancé Bernie Sanders : « J’ai voté contre la guerre en Irak. Hillary Clinton a voté pour la guerre en Irak. »
Entre « gens bien élevés »
Hillary Clinton était-elle confortée par le soutien que lui a apporté hier Barack Obama, un soutien à mots à peine couverts ? Peut-être, car la candidate très sûre d’elle, a balayé les critiques : « Voilà longtemps que je fais de la politique, les gens ont dit toutes sortes de choses sur moi, mais je suis toujours debout. Et je pense que je suis la meilleure pour être la candidate du Parti démocrate… »
On le voit, les candidats démocrates ont retenu les coups. Hillary Clinton a de l’avance dans les sondages, et le phénomène Sanders la gêne. Mais l’ancienne secrétaire d’Etat a exprimé son respect pour le sénateur de 74 ans. « Nous sommes des gens bien élevés », a conclu Bernie Sanders.