Hillary Clinton a été entendue par le FBI au sujet de ses emails

Il ne manquait plus qu'une pièce à l'enquête du FBI sur les emails d'Hillary Clinton : celui de la principale intéressée. C'est maintenant chose faite. L'ancienne secrétaire d'Etat s'est présentée, volontairement, précise sa campagne, devant les enquêteurs samedi 2 juillet pour répondre à leurs questions sur la légalité de l'usage de son serveur privé pour des communications officielles.

Avec notre correspondant à Washington,  Jean-Louis Pourtet

De toute évidence, Hillary Clinton souhaite en finir le plus rapidement possible avec cette affaire qui pèse au-dessus d'elle comme une épée de Damoclès en pleine campagne électorale. Elle s'est donc rendue de son plein gré samedi matin au siège du FBI où elle a été interrogée pendant trois heures et demie dans le cadre de l’enquête sur l’usage de sa messagerie privée alors qu’elle était secrétaire d’Etat.

Après cet interrogatoire, on s'attend à ce que le ministère de la Justice rende publiques ses conclusions dans les prochaines semaines. Le sentiment qui prévaut est que la candidate sera absoute de tout acte illégal, comme elle l'a toujours affirmée, concédant tout au plus une erreur de jugement.

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Hormis une très improbable inculpation, Hillary Clinton devrait donc arriver à la convention de Philadelphie, au cours de laquelle la candidate doit être investie par le parti démocrate, soulagée de deux fardeaux : Benghazi, la commission républicaine n'étant pas parvenue à ternir sa réputation, et les courriels qui avaient renforcé son image de personnalité opaque à qui on ne fait pas confiance.

Les républicains, toutefois, continueront de dire, si le FBI l'exonère, qu'elle a bénéficié de pressions sur les enquêteurs de l'administration Obama, dont elle a le plein soutien. Un soupçon que Donald Trump risque bien d'entretenir jusqu'au 8 novembre, date de l’élection présidentielle américaine.

Vendredi, la ministre américaine de la Justice, Loretta Lynch, avait d'ailleurs annoncé qu'elle resterait en retrait de cette enquête. Une déclaration faite après le tollé suscité par une rencontre cette semaine avec Bill Clinton sur le tarmac de l'aéroport de Phoenix.

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