Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Judicial Watch, un groupe conservateur, a entrepris une action en justice pour accéder aux courriels d'Hillary Clinton durant la période où elle dirigeait la diplomatie américaine de 2009 à 2013. L'ancienne secrétaire d'Etat, qui utilisait à l'époque un serveur privé, en a remis 30 000 au département d'Etat qui en rend public un certain nombre au compte-gouttes, mais elle en a effacé 31 000 qui dit-elle étaient personnels et n'avait rien à voir avec son travail.
Or, ce sont ces emails qui intéressent l'organisation conservatrice qui la soupçonne d'avoir voulu effacer des messages embarrassants. Mais le ministère de la Justice est venu au secours de la candidate démocrate, déclarant qu'elle avait tout à fait le droit d'effacer ses courriels privés, et qu'elle aurait pu tout aussi bien le faire si elle avait utilisé le serveur gouvernemental. Il n'y a en effet aucun fondement légal pour ordonner au département d'Etat de conserver ou de préserver les courriels privés de l'ancienne secrétaire d'Etat ou de n'importe quel employé fédéral.
Hillary Clinton qui avait toujours refusé de remettre son serveur a finalement accepté qu'il soit examiné par le FBI pour vérifier si son entorse au règlement n'avait pas nui à la sécurité nationale. Son manque de transparence sur l'affaire des courriels lui a coûté une perte très nette de popularité. Mardi 8 septembre, elle a pour la première fois admis sur la chaîne ABC qu'elle avait commis une erreur.