A la Une: le Pentagone lève l’interdiction des transgenres de l’armée américaine

« Les soldats transgenres enfin protégés » s’exclame l’éditorialiste qui revient sur la genèse de cette décision. Les transgenres dans l’armée pensaient que cette bataille leur prendrait au moins quinze ans, car ils devaient lutter contre une politique qui les décrivait comme des pervers. S’ils sortaient de leur silence, ils risquaient de se faire renvoyer de l’armée. Mais certains ont courageusement franchi le pas, souligne l’éditorialiste du New York Times. Et ce jeudi, moins de cinq ans après la levée de l’interdiction des gays dans l’armée américaine, les soldats transgenres ont donc obtenu les mêmes droits.

Certains considèrent que cela arrive trop tard. Il y a un an, une femme de 31 ans qui avait quitté l’armée pour une reconversion s’est suicidée car elle ne retrouvait pas de travail. D’autres ont pu refaire leur vie après avoir été jetés sans ménagement de l’armée.  Avec cette loi, il y aura dès cette année des instructions claires sur les traitements médicaux des transgenres, l’accès aux toilettes, l’utilisation de leur prénom, et l’enregistrement de leur changement de sexe dans leurs dossiers militaires. Car jusqu’à présent, beaucoup étaient bloqués dans leur carrière, rappelle l’éditorialiste.

La loi adoptée en Caroline du Nord interdisant aux personnes transgenres de choisir leurs toilettes est rejetée par la NBA

La fameuse NBA, l’association nationale de basketball, rejette catégoriquement cette loi qui oblige les transgenres à aller dans les toilettes correspondant à leur sexe de naissance, rapporte le Washington Post. Le commissaire de la ligue de basket, Adam Silver a même menacé de déprogrammer le fameux match All-Star prévu en 2017 à Charlotte Hornets si la loi n'était pas abrogée d'ici la fin de l'été.

Un juge du Mississippi a bloqué un projet de loi discriminant qui permettrait aux citoyens de refuser de servir des homosexuels

Juste avant que le projet de loi entre en vigueur à minuit, le juge Carlton Reeves l’a vidé de sa substance. Il considère que ce projet viole le Premier et le Quatorzième amendement de la Constitution, rapporte le Washington Post.

En fait, explique le journal de Washington, le projet de loi voté le 5 avril avait été lancé dans le Mississippi pour contrer la décision historique de la Cour Suprême de légaliser le mariage gay en juin 2015. Concrètement, il devait autoriser les entreprises et les fonctionnaires à refuser des services aux couples homosexuels. Pour le chef du parlement du Mississippi, le républicain Philip Gunn, à l’origine du texte, le mariage gay va à l’encontre de la liberté de religion. Mais pour le juge Reeves qui l’a invalidé, le texte « n’honore pas la tradition de liberté de religion et ne respecte pas non plus la dignité et l’égalité dont doivent bénéficier tous les citoyens du Mississippi », un des Etats du Sud qui a le plus durement vécu la ségrégation.

En Argentine, les propriétés de Cristina Kirchner ont été perquisitionnées

L’ex-présidente argentine qui a dirigé le pays de 2007 à 2015 dans le sillage de son mari, s’est réfugiée dans la seule propriété qui n’a pas été perquisitionnée à Rio Gallegos, dans le sud du pays, indique La Nación. La justice fédérale enquête sur son rôle dans une affaire de corruption dans laquelle un entrepreneur de travaux publics est accusé de blanchiment d’argent. SelonLa Nación, lors des onze perquisitions à Santa Cruz dont des propriétés de Cristina Kirchner,  des documents ont été trouvés prouvant le lien entre l’entrepreneur Lázaro Baez, et l’ancienne présidente. Pour l’éditorialiste de Clarin, la corruption provient de Cristina Kirchner, pas des deux hommes d’affaires incriminés. « Pour privatiser l’Etat, l’ex-présidente s’est servie de ces deux personnages aujourd’hui sous les verrous, José López et Lázaro Báez ». De son côté, Cristina Kirchner estime être victime de persécution politique et d’abus de pouvoir comme il ne s’en était pas produit depuis plusieurs décennies, indique El Nuevo Herald.

Porto Rico : Barack Obama signe la loi qui autorise ce territoire américain à restructurer sa dette

Il s’agit d’une dette abyssale de 70 milliards de dollars. Porto Rico obtient in extremis le droit de renégocier sa dette en évitant d’être poursuivi par ses créanciers, fait remarquer El Nuevo Día. Car l’île des Caraïbes devait impérativement payer 2 milliards de dettes ce vendredi.  « Les habitants de Porto Rico doivent savoir qu’ils ne sont pas oubliés » a déclaré Barack Obama.

Maintenant que Porto Rico a obtenu cette aide du Sénat, estime l’éditorialiste de USA Today, « L'île caribéenne doit s’aider elle-même ». Et si elle s’est retrouvée dans cette terrible situation, « C’est aussi de la faute de Washington, qui croit pouvoir débarquer et décider de manière dictatoriale de la façon dont l’île doit être gérée, en imposant des règles, et des subventions », s’étrangle-t-il. Même si le gouvernement local lui aussi a sa part de responsabilité, à cause de la corruption et de la mauvaise gestion des fonds fédéraux. Maintenant, « C’est à nous de nous retrousser les manches pour que l’île étoile brille à nouveau », conclut-il.

En Bolivie, le conflit social se poursuit

Le conflit social qui oppose la centrale syndicale COB et le gouvernement est toujours dans l’impasse, indique La Razón. Après les manifestations violentes mercredi contre la fermeture de l’usine textile Enatex qui entraine le licenciement d’un millier de personnes, le gouvernement d’Evo Morales a conditionné l’installation d’un dialogue au plus haut niveau, à la suspension des pressions syndicales. Ce que les syndicats ont, eux, qualifié de chantage. Du coup, le dialogue est suspendu, et les grèves se poursuivent.

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