A la Une: le Brexit et la campagne américaine

« Donald Trump a insisté ces derniers jours sur les similitudes entre le vote en faveur du Brexit en Grande-Bretagne et sa propre ascension jusqu'à devenir le candidat probable du parti républicain à l'élection de novembre », rappelle le Boston Globe. Et en effet, constate le Christian Science Monitor, les parallèles sont frappants : « Son populisme, son nationalisme, ses attaques contre la classe politique traditionnelle et enfin l'enthousiasme qu'il suscite au sein de la population. Et tout comme les bookmakers londonien prédisaient le jour du vote la victoire des anti-Brexit - et s'étaient trompés - on ferait bien de ne pas se fier aux instituts de sondages qui prédisent une victoire de Hillary Clinton en novembre ».

Et pourtant l'écart se creuse indéniablement entre Hillary Clinton et Donald Trump dans les intentions de vote. Selon le dernier sondage Washington Post/ABC, la candidate démocrate devancerait désormais le milliardaire de 10 points.
 
Honduras la révolte des étudiants continue

Depuis trois semaines, les étudiants de la principale université du pays, l'Unah, se mobilisent. Ils réclament de nouvelles normes académiques, l’annulation d’une hausse des frais de scolarité et une représentation des étudiants au sein des instances dirigeantes de leur établissement. La mobilisation a fait des émules et s'est depuis étendue à d’autres universités du pays. Hier, un dialogue réclamé par les étudiants avec les dirigeants de l’Unah a enfin débuté mais s’est soldé par un échec.

Le mouvement des étudiants « se retire de la table des négociations », titre La Tribuna. « Les étudiants se sont montrés intolérants, intimidants et irrespectueux », estime de son côté la direction de l'université. Propos rapportés cette fois par La Prensa. Résultat: le dialogue est suspendu. Un des leaders du mouvement étudiant avait demandé le retrait des plaintes déposées contre 16 étudiants. Car lors des journées de mobilisation, la répression a été très violente et certains élèves qui occupaient leur établissement ont été arrêtés.

Réponse de l'université : c'est désormais du ressort du ministère public. En attendant, 90 000 étudiants sont touchés par le mouvement car la majorité des cours n'ont pas pu avoir lieu. Et la faculté a prévenu: certains risquent de perdre leur semestre comme le raconte El Heraldo.

Haïti : série d’attaques armées à Port-au-Prince
 
La capitale haïtienne a été ce week-end le théâtre de plusieurs attaques armées. Des individus circulant à bord de motocyclette ont ouvert le feu sur plusieurs entreprises et citoyens à Port-au-Prince, rapporte Le National. « Dans la nuit du 23 au 24 juin, les bâtiments logeant les deux compagnies de téléphonie mobile du pays, la Digicel et la Natcom, ont été touchés par ces attaques. L'hôtel Marriott, le siège social du groupe Sogebank à Delmas », ainsi que deux concessionnaires automobile « n'ont pas été épargnés ».

« La police nationale a annoncé l'ouverture d'une enquête et dit disposer déjà d'informations sur ces attaques », explique Le Nouvelliste. Mais le journal fait un constat amer : « Depuis l'ascension de Jocelerme Privert au pouvoir le 14 février, plusieurs attaques armées spectaculaires ont été opérées à Port-au-Prince et dans les villes de province. A nos jours, aucune des enquêtes diligentées n'a abouti ».

En Haïti, on s'inquiète des conséquences sur l'économie du pays. Pour le PDG de la Digicel, Maarten Boute, cité par Le Nouvelliste, les entreprises attaquées sont « des symboles de l'investissement étranger en Haïti ». Le quotidien Le National souligne que « cette manœuvre vise à déstabiliser le pays dans cette conjoncture politique difficile » alors qu'avec la nouvelle campagne présidentielle le climat de violence risque de s'aggraver.

Partager :