Avec notre correspondant au Brésil, Martin Bernard
Une adolescente de Rio de Janeiro affirme avoir été victime d’un viol collectif après avoir été droguée. Des images de son corps ont été exhibées sur Internet et un homme explique qu'elle ait été violée plus de trente fois.
Pour l'heure, la police dit avoir identifié quatre adultes. De leur côté, des internautes ont immédiatement condamné « la culture du viol », selon l’expression employée sur les réseaux sociaux. #EstruproNuncaMais ont twitté des milliers d'internautes.
Condamnation également de la part de Michel Temer, président par intérim du pays : « Il est absurde que nous assistions à de tels crimes barbares », a-t-il dit, promettant de créer un département de la police fédérale pour combattre la violence contre les femmes.
Le scandale intervient à 70 jours des Jeux olympiques de Rio, et alors que l’agence ONU Femmes fait état d’un autre viol collectif récent dans la région Nordeste. Elle exige une tolérance zéro face à toutes les formes de violences contre la femme et à leur banalisation.
Selon les chiffres de 2014, il y a eu près de 50 000 viols au Brésil, soit un viol toutes les onze minutes, sans compter qu’au moins deux cas sur trois ne seraient pas déclarés à la police.