A la Une : la Colombie toujours sans nouvelles de trois journalistes disparus

La Colombie toujours sans nouvelles d’une journaliste espagnole disparue depuis samedi, et de deux journalistes colombiens

Plus de 800 membres des forces spéciales de l’armée et de la police participent aux opérations de recherche du côté d’El Tarra dans l’Etat de Norte de Santander, au nord-est du pays, indiqueEl Tiempo.
Salud Hernandez a disparu depuis samedi dans cette région du Catatumbo, et cinq autres journalistes colombiens qui couvraient sa disparition manquaient à l’appel. Trois ont réapparu, ils auraient été retenus pendant six heures par la guérilla de l’ELN. Mais deux autres reporters de la radio-télévision RCN sont toujours portés disparus, ce qui, pour Semana, met en évidence la faiblesse des institutions du gouvernement dans cette zone, foyer des guérillas et d’autres groupes armés. Une région où fin 2014 l’Office de l’ONU contre les drogues estimait les surfaces productives de coca à 7 658 hectares, attisant les convoitises des guérillas et des groupes criminels organisés comme le Clan Usuga et los Rastrojos.

Les autorités offrent une récompense de 100 millions de pesos (30 000 euros) pour des informations qui pourraient conduire à l’endroit où se trouve Salud Hernandez, précise El Espectador. Le journal qui écrit par ailleurs que l’ELN, l’armée de Libération nationale est en train de consulter ses troupes pour savoir si l’un de ses groupes retient la journaliste espagnole.

La crise au Venezuela s’aggrave, l’opposition appelle à manifester ce mercredi.

Un des leaders de l’opposition, Henrique Capriles, gouverneur de l’Etat de Miranda qui jouxte la capitale Caracas, a convoqué une manifestation qui se déroulera non pas devant le CNE, le Conseil national électoral comme il l’aurait souhaité mais dans le quartier El Rosal, devant la 2e chambre de la cour administrative, indique Tal Cual. Une manifestation pour protester contre la décision du CNE d’interdire tout rassemblement. Cette interdiction de manifester constitue une violation de la Constitution selon Capriles.

Le secrétaire général de l’OEA estime que la seule sortie de crise passe par un referendum révocatoire.

Luis Almagro doit présenter un rapport sur la situation au Venezuela dans les prochains jours, annonce El Universal. Le secrétaire général de l’OEA, l’organisation des Etats américains, avait déclaré que Nicolas Maduro serait un petit dictateur de plus s’il ne permettait pas le referendum révocatoire que l’opposition veut mettre en place cette année. « Ce referendum révocatoire n’appartient ni à Maduro, ni à (Henrique) Capriles, (un des leaders de l’opposition), il appartient au peuple qui veut résoudre sa situation et prendre une décision pour y parvenir » insiste-t-il. Mais pour qu’il y ait la démocratie, il faut respecter la Constitution, a-t-il averti.

L’éditorialiste de Ultimas Noticias prévient : « nous devons vivre ensemble », les manœuvres qui consistent à bloquer la partie adverse peuvent être utilisées quelques mois mais plus on continue, plus le risque de violences augmente. Au milieu du conflit, il y a la population vénézuélienne qui veut vivre en paix. Pour qu’il y ait referendum révocatoire, il faut d’abord qu’il y ait un respect entre les forces politiques et envers les attributions des pouvoirs de l’Etat. Sinon il ne sera d’aucune utilité, conclut-il.

Au Brésil, les dépenses publiques sont gelées et le président par intérim a annoncé des coupes budgétaires

Michel Temer veut proposer un projet de loi pour limiter l’augmentation des dépenses de l’Etat à l’inflation de l’année précédente, explique Clarín. Il a annoncé un plan en six mesures qui devra être approuvé par le parlement. Il a insisté sur la nécessité d’un « nouveau modèle économique capable d’amener l’initiative privée à collaborer avec le pays » a-t-il déclaré.

Les budgets de l’éducation et de la santé pourraient se voir amputés.

L’éditorialiste de Folha de Sao Paolo, partisan des privatisations, accueille favorablement la proposition de contenir les dépenses publiques qui depuis 30 ans n’ont fait qu’augmenter, s’alarme-t-il. Mais ce sera difficile à mettre en place. Il faudra donc contenir les augmentations automatiques des dépenses comme la santé et l’éducation. Cela impliquera un grand changement dans la Constitution, et une révision de l’Etat providence au Brésil. Mais la différence entre recettes et dépenses est telle que ce plan ne résorbera pas le déficit, à moins de rentrées exceptionnelles ou d’augmentation d’impôts. Mais pour l’instant, ces demi-mesures annoncées ne permettront qu’un sursis avant leur échec.

Le gouvernement cubain va légaliser les petites et moyennes entreprises

Selon des documents publiés mardi par le Parti communiste cubain, Cuba pourrait légaliser les activités privées de petites et moyennes entreprises familiales indique La Nación du Costa Rica. La priorité restera la gestion des entreprises dans les domaines de l’industrie militaire, l’éducation et la santé, précise le document, mais pour l’économiste Alfonso Valentín Larrea, cette décision est très importante, car elle officialise le secteur non étatique et donc privé de l’économie. Le document proposé par le Parti doit être présenté à l’assemblée du pouvoir populaire pour entrer en vigueur.

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