« Greg Suhr a été poussé vers la sortie, alors que les scandales à caractère racial prennent de plus en plus d'ampleur à San Francisco », constate le Los Angeles Times. « Cela fait des années que nous sommes dans le viseur des policiers juste parce que nous sommes noirs », expliquent plusieurs membres de la communauté afro-américaine de la ville au New York Times. « Les policiers arrêtent des Noirs pour des faits mineurs comme traîner dans la rue ou fumer de la marijuana , qui sont ignorés dans les quartiers blancs ».
« La démission de Greg Suhr était la bonne  décision », estime de son côté le San Fransisco  Chronicle. Le  quotidien accorde au désormais ex-chef de la police d'avoir sincèrement voulu  réformer le fonctionnement de son département, mais de ne pas avoir été pris au  sérieux par ses troupes. « Au final, c'est toujours le chef qui est  responsable des erreurs commises par ses subordonnés. Un changement de  commandement était donc devenu inévitable ».
Venezuela : exercices militaires et mission de  médiation
Le Venezuela s'apprête à organiser aujourd'hui et demain  des exercices militaires sans précédent. Un demi-million de soldats  participeront à ces manœuvres, ordonnées par le président vénézuélien. « Ces  exercices sont du jamais vu dans notre pays de par leur ampleur, mais aussi  parce qu'ils impliquent pour la première fois des civils », explique le  secrétaire vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino, dans les colonnes de  Cronica. « Notre peuple s'organise pour défendre la  patrie ».
Ces manœuvres militaires se tiennent dans le cadre de  l'état d'exception, décrété par Nicolas Maduro. Un décret rejeté à l'Assemblée  nationale par la majorité d'oppositions, mais qui a été, il fallait s'y  attendre, jugé hier conforme à la Constitution par le Tribunal suprême de  Justice, rapporte 2001. « L'état d'exception se justifie par la nécessité  de protéger le peuple vénézuélien et les institutions qui ont fait l'objet de  menaces internes et externes, d'actions visant à déstabiliser l'économie et  l'ordre social du pays », estiment les juges.
Alors que la situation au Venezuela se tend de jour en  jour, la communauté internationale commence à s'organiser. Sous l'égide de  l'Unasur, l'Union des Etats sud-américains, plusieurs anciens présidents et  chefs de gouvernement tentent d'entreprendre une mission de médiation à Caracas.  « L'Espagnol José Luis Zapatero et Leonel Fernandes de la République  Dominicaine, rejoints par le Panaméen Martin Torijos, se sont réunis avec le  président Maduro et des membres de l'opposition », écrit  La Voz. Si les deux partis se disent disponibles pour entamer  un dialogue, leurs objectifs sont diamétralement opposés. Selon  El Universal, « le  chef de l'Etat souhaite qu'un éventuel dialogue avec l'opposition mène à l'arrêt  des activités putschistes », alors que l'opposition souhaite que la  médiation permette enfin l'organisation du référendum révocatoire contre Nicolas  Maduro.
Les médiateurs, eux, ne se font aucune illusion: « le  chemin sera long et très dur pour arriver à ce que les deux camps s'assoient à  la même table ».
Mexique : 271 patients libérés d’un centre de  désintoxication
Au Mexique, les autorités ont libéré plusieurs centaines  de personnes d'un foyer de désintoxication autour de Guadalajara, une ville de  l'ouest du pays. Suite à des plaintes, le procureur a ordonné une descente de  police dans un centre de désintoxication. Ce qu'ont découvert les forces de  l'ordre glace le sang : des hommes, des femmes et des mineurs, vivant dans des  conditions inhumaines, raconte El Excelsior. Pour les sevrer, les gérants et le personnel de ces  centres employaient des moyens brutaux : les patients étaient victimes de toutes  sortes de violences, physiques et sexuelles. Des appareils de torture ont même  été retrouvés.
En tout 271 patients ont été libérés. Parmi eux, 112  mineurs. 9 membres du personnel ont été arrêtés. Selon le quotidien Informador, 75 % des foyers de désintoxication dans l’Etat de  Jalisco ne sont pas gérés par des professionnels de la santé, mais par d'anciens  toxicomanes soupçonnés par le procureur de liens avec des cartels de  drogue.