L’armée colombienne poursuit ses recherches pour tenter de retrouver la journaliste espagnole Salud Hernandez, correspondante du journal El Mundo et chroniqueuse dans El Tiempo de Colombie, signale Diario Correo.
Selon El Espectador, la journaliste, qui a été vue pour la dernière fois du côté d’El Tarra samedi midi, réalisait un reportage dans la région de Catatumbo, en proie au trafic et à différentes bandes armées. Son matériel lui aurait été confisqué par un groupe armé et elle serait partie en moto-taxi pour tenter de le récupérer.
« Est-elle retenue ou a-t-elle été enlevée ? », se demande Semana. Selon El Mundo, la journaliste, très critique du processus de paix en cours, serait aux mains de l’ELN, l’Armée de libération nationale, qui a entamé des pourparlers de paix avec le gouvernement. Mais dans la poudrière que constitue cette région de Catatumbo, il est difficile de savoir quel groupe est à l’origine de l’enlèvement, nuance pour sa part Semana.
La gauche en Amérique latine est en perte de vitesse, relève le New York Times
L’éditorialiste du New York Times fait un constat de l’effondrement de la gauche dans plusieurs pays d’Amérique latine. Il revient sur le succès des gouvernements élus dans les années 2000 jusqu’en 2013, en Argentine, en Bolivie, au Venezuela ou en Équateur, et des programmes sociaux qu’ils ont pu mettre en place à la faveur d’un contexte économique dynamique.
Mais, souligne le New York Times, le ralentissement chinois et l’incapacité des gouvernements à diversifier leur économie les ont plongés dans une récession depuis deux ans. Du coup les électeurs au Venezuela, au Brésil et en Bolivie ont « répudié les hommes d’État populistes », écrit l’éditorialiste.
En Équateur, Rafael Correa a renoncé à se présenter pour un quatrième mandat alors que la crise économique s’aggrave. « Dans ce contexte, poursuit-il, les États-Unis devraient en profiter pour relancer leurs relations avec ces pays qui estimaient jusqu’à présent que Washington, soit les négligeait, soit se comportait en impérialiste. »
Le Venezuela s’enfonce dans la crise avec des pénuries de nourriture inquiétantes
Une crise qui devient violente. Selon El Nacional, le gouvernement a mis en place un système de distribution de nourriture par quartiers, afin que les habitants puissent les acheter alors que les supermarchés d’État sont vides. Mais selon une nutritionniste experte en sécurité alimentaire citée dans le journal, cette vente de paniers de nourriture composés par exemple de farine, sucre et huile, « empêche les citoyens de choisir par eux-mêmes les produits dont ils ont besoin ».
Selon elle, cela crée une « situation de dépendance et de paternalisme entre l’État et le citoyen qui en perd sa dignité ». Et « le contenu nutritionnel est insuffisant », insiste-t-elle, car ces paniers « ne contiennent pas de protéines comme la viande, le poulet ou les œufs ».
Alors que la grogne ne cesse de monter, le Tribunal suprême de justice a interdit toute manifestation autour du Conseil national électoral. Estimant que cette décision viole la Constitution, Henrique Capriles, le leader du parti d’opposition Primero Justicia, a convoqué une manifestation devant le Conseil national électoral ce mercredi 25 mai, annonce El Universal.
Autre pays en proie à une crise économique et politique, le Brésil, où la présidente récemment destituée ne veut pas baisser les bras
Dans un entretien au journal Carta capital, Dilma Rousseff assure que le dernier chapitre de sa destitution n’est pas encore clos. Et elle entend bien « résister jusqu’à la fin ». Dilma Rousseff revient sur la particularité de la présidence brésilienne qui depuis la Constitution de 1988, a besoin d’une coalition pour gouverner. « Mais il est impossible de diriger un pays aussi grand avec une coalition », fait-elle remarquer.
À cause de la fragmentation des partis, le nombre de partis n’a cessé d’augmenter, et « c’est ce que j’ai moi-même dû affronter pour gouverner », souligne-t-elle. « Une réforme politique est absolument nécessaire ». Selon elle, les conservateurs du PMDB qui l’ont lâchée, sont en fait des « putschistes de droite » regroupés autour d’Eduardo Cunha, le président de la chambre des députés, démis de ses fonctions par la Cour suprême pour ses liens présumés avec le scandale de corruption de Petrobras et des comptes en Suisse. Pour Dilma Rousseff « même écarté du pouvoir, il continue à mener le jeu au sein de son groupe politique ».
Au Pérou, la pression s’accroît sur la favorite Keiko Fujimori à quelques jours du second tour de la présidentielle le 5 juin
Deux journaux péruviens, Ojo Público et La República révèlent les secrets d’une enquête de la DEA, l’agence antidrogue américaine, qui soupçonne une quarantaine de personnalités péruviennes de blanchiment d’argent, de l’argent sale investi massivement dans le marché aéronautique péruvien.
Parmi elles, Fidel Ramírez Prado, recteur de l’université Alas Peruanas – UAP, et surtout Joaquín Ramírez, membre du Congrès, secrétaire général et financier du parti Fuerza Popular de Keiko Fujimori. Une enquête à découvrir, à moins de deux semaines du second tour de la présidentielle au Pérou.