Venezuela: les chavistes font bloc autour du président Maduro

Au Venezuela, le long processus de référendum révocatoire qu'invoque la coalition d'opposition contre Nicolas Maduro a débuté il y a deux semaines. Une procédure possible à mi-mandat contre le président et qui pourrait déboucher à terme sur la destitution de ce dernier. Pour l'instant, l'opposition a mené la première étape de cette longue procédure : une opération de recueil de signatures qui consistait à rassembler 1% des personnes inscrites sur les listes électorales. Elle a finalement remis près de deux millions de signatures au Conseil national électoral et attend leur validation. Mais en face, le camp chaviste contre-attaque.

Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez

« Nicolas Maduro ne va pas quitter le pouvoir par référendum. Parce qu'il n'y aura pas de référendum. » La déclaration est venue ce dimanche du vice-président de la République en personne. Avant de préciser : « Parce que [les responsables de l'opposition] s'y sont pris tardivement, parce qu'ils s'y sont mal pris et parce qu'ils ont commis des fraudes. »

Un commentaire de l'exécutif qui va dans la droite ligne de ce qu'a affirmé cette semaine le chef de la commission de vérification des signatures nommé par Nicolas Maduro. A plusieurs reprises, celui qui est également un des vice-présidents du PSUV, le parti socialiste au pouvoir, a en effet dénoncé « les irrégularités » et « les mensonges » de plusieurs fiches de signatures. Selon lui, 11% des formulaires seraient incomplets.

« Le Venezula est une bombe »

En face, le positionnement de l'opposition, et notamment d'Henrique Capriles, c'est de dire que le référendum révocatoire peut éviter l'explosion sociale. « Le Venezuela est une bombe qui peut exploser à n'importe quel moment », a ainsi affirmé ce samedi, lors d'une manifestation de l'opposition, l'ex-adversaire de Nicolas Maduro à la dernière présidentielle.

En attendant, les premières signatures seront examinées jusqu'au 2 juin prochain, soit un mois après le dépôt des premiers paraphes. D'ici là, l'opposition entend maintenir la mobilisation dans la rue : une nouvelle marche vers le Conseil national électoral est prévue mercredi prochain.

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