Cristina Kirchner n'en a pas fini avec les déboires judiciaires. Par ailleurs citée dans une affaire de détournement de fonds, l'ancienne présidente argentine a été inculpée le 13 mai dans un tout autre dossier. La justice la soupçonne d'avoir porté préjudice à l'Etat à travers une opération de la Banque centrale.
En septembre 2015, peu de temps avant la fin de son mandat présidentiel, Cristina Kirchner aurait donné des instructions pour que la Banque centrale propose un taux de change de 10 pesos et demi pour un dollar sur le marché à terme. Soit un taux supérieur à la valeur du marché. Ce qui aurait fait perdre des centaines de millions de dollars au pays, affirme le gouvernement actuel, adversaire du parti de Cristina Kirchner.
Rivalité politique
L'ancienne présidente de la troisième économie d'Amérique latine soutient, elle, que l'action de la Banque centrale était conforme à sa mission. Et qu'elle n'est pas allée à l'encontre de la stabilité monétaire et financière du pays.
Mais l'affaire prend surtout une tournure politique. Si le pouvoir en place critique ouvertement cette opération et proclame la fin de l'impunité, il se défend de toute ingérence dans les affaires judiciaires. Un avis que Cristina Kirchner, qui se dit victime d'une persécution politique, ne partage pas.