Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Devant le juge, Cristina Kirchner a rejeté les charges retenues contre elle et s'est dit victime d'une persécution. Ensuite, l'ex-présidente s'est adressée à la foule, qui l'attendait à la sortie du tribunal. « Ils pourront me mettre en prison, mais ce qu'ils ne pourront pas faire, c'est m'empêcher de dire ce que je pense ! », a-t-elle lancé.
Un véritable plaidoyer politique en plein Buenos Aires. Mme Kirchner a affirmé qu'à travers sa personne, c'était le peuple qui était visé. Selon elle, « les arguments moralisateurs n'ont qu'un seul objectif : en finir avec les droits acquis ».
Appel pour la formation d'un front citoyen
Après avoir évoqué l'implication de son successeur, le président Mauricio Macri, dans les « Panama Papers » - selon elle ignorée par les médias -, Cristina Kirchner a critiqué la politique du nouveau gouvernement, et a appelé à la formation d'un front citoyen pour obtenir que le Parlement défende les intérêts des gens de la rue.
L'ancienne chef d'Etat a réussi à transformer sa première convocation par un juge en un meeting marquant son retour sur la scène politique. Mais d'autres affaires, dont une enquête pour blanchiment d'argent, devraient la conduire à nouveau devant la justice.
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