Après un an d’enquête autour des cinq guérilleros, les chefs d’inculpation émis à leur encontre par le parquet sont nombreux : crimes internationaux, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
La justice présume des séquestrations, des meurtres, des enrôlements ou encore les déplacements forcés subis par la population. Les cinq guérilleros seraient également à l’origine de tortures, d’abus sexuels et des meurtres de centaines de femmes proches des soldats de l’armée colombienne. Pour ces faits présumés, ils risquent chacun 40 ans de prison.
Une annonce qui complique les pourparlers
Les cinq membres de la guérilla visés sont : Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino), le chef suprême de la guérilla, Eliécer Herlinton Chamorro Acosta (Antonio Garcia), Israel Ramírez Pineda (Pablo Beltran), Rafael Sierra Granados (Ramiro Vargas) et Gustavo Anibal Giraldo Quinchia (dit Carlos Marin Guarin ou Pabli"). Tous font partie du Comité central de l’Armée de libération nationale, l’autre guérilla d’extrême gauche opposée au gouvernement colombien, avec les FARC.
Cette annonce risque bien de compliquer les pourparlers évoqués en mars dernier par le gouvernement et le groupe armé. Mais ces négociations sont encore à l’état de projet, aucune date n’est fixée. De leurs côtés, les discussions avec les FARC avancent péniblement depuis quatre ans, sous l’égide de Cuba.