Alors que le président de la République est au plus mal dans les sondages avec seulement 21% d’opinion favorable, cette décision d’employer « toute la force de l’Etat » y compris des bombardements pour mettre à mal les trois principales bandes criminelles du pays pourrait permettre à Juan Manuel Santos de retrouver son aura auprès de ses concitoyens.
Pour l’instant l’armée n’était utilisée que pour combattre les deux groupes de guérilla marxiste, les FARC et l’ELN, deux groupes qui négocient actuellement un accord de paix. En faisant désormais appel à l’armée contre les Bacrim, Juan Manuel Santos se lance dans une croisade contre les bandes armées qui règnent sur une bonne partie du pays.
Cette nouvelle politique entre en vigueur immédiatement. Il faut dire que ces bandes criminelles sont surarmées, disposent de campement et d’une logistique digne de groupes paramilitaires.
La justice elle aussi est mise à contribution. Ces dernières 24 heures, 90 membres présumés de ces bandes ont été arrêtés, une preuve supplémentaire de l’engagement des autorités colombiennes contre ce fléau.
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