Dix milliards et demi de dollars. C’est la somme, cachée, que détenaient les FARC, en 2012, selon l’hebdomadaire économique britannique. The Economist cite comme source un document d’analystes du gouvernement colombien.
L’article a été dénoncé par le chef de la délégation des FARC à La Havane, où se prolongent les pourparlers de paix. Sur son compte Twitter, Ivan Marquez conseille à l’hebdomadaire britannique de « vérifier ses sources et ne pas croire en des fables sur des fortunes imaginaires de la rébellion ».
L’information a quand même fait réagir les autorités colombiennes. Le chef de l'Etat a prévenu que si cet argent venait à être découvert, il serait saisi. Juan Manuel Santos affirme n’avoir pas le « moindre doute » sur le fait que les FARC détiennent « probablement de l'argent quelque part ». Mais pour l’heure, ses tentatives de mettre la main sur cette fortune se sont heurtées à un échec.
Selon The Economist, les finances de la guérilla colombienne ne sont toutefois plus ce qu’elles étaient. A la fin des années 1990 et au début des années 2000, les FARC, forts de 18 000 combattants, étaient, selon le journal, à la tête d’un véritable trésor de guerre allant jusqu’à 3,5 milliards de dollars. De l’argent provenant des mines d’or illégales, des enlèvements, des extorsions et du trafic de drogue.